Le Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits Humains condamne l’expulsion arbitraire par l’Algérie de migrants subsahariens

Le Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits Humains (RAIDH), un collectif de 11 ONGs de protection et de promotion des droits de l’Homme a condamné vigoureusement, samedi à Abidjan, l’expulsion arbitraire par l’Algérie de migrants subsahariens.

‘’Nous condamnons avec force la situation déplorable et préoccupante en Algérie, et les autorités algériennes sont entrain de dévier, parce que les arguments qu’elles avancent ne sont pas justifiables en matière de droits de l’Homme’’, a confié à la MAP, M. Bakayoko Falikou, chargé du programme "Elections et processus démocratique" au RAIDH.

"On peut même aller jusqu’à dire que l’initiative des autorités algériennes n’est autre que du racisme", a-t-il poursuivi, notant que le collectif associatif suit de très près la situation dans ce pays.

"L’Algérie fait partie de l’Union Africaine et de la Communauté Internationale or, quand on se base sur la Charte Universelle des Droits de l’Homme, force est de constater que tout Etat qui respecte ces droits humains, doit permettre à chaque citoyen sans considération de couleur, de race, ou d’ethnie, de s’épanouir partout où il se trouve’’, a rappelé M. Bakayoko.

Et de poursuivre que ‘’cet agissement n’est guère acceptable, quand les autorités algériennes avancent que les rafles de migrants subsahariens se font de manière régulière et qu’on justifie un tel acte par le fait que ces migrants sont des vecteurs de maladies sexuellement transmissibles et du Sida’’.

Pour M. Bakayoko, bien que faisant partie de l’UA, l’Algérie s’inscrit en faux avec son attitude d’être un protecteur des droits de l’Homme, alors même, que c’est ce pays qui se livre à la violation flagrante de ces droits’’.

Tout en se référant à certaines informations relayées par la presse occidentale, M. Bakayoko a déploré le fait que parmi les migrants expulsés, figurent des enfants, des femmes voire même, des migrants ayant vécu en Algérie en situation régulière.

"Ces interpellations opérées dans les rangs des migrants ne prennent pas soin de contrôler les identités des migrants, ce qui est une chose grave. C’est un comportement qui relève de l’arbitraire pur et simple’’, a-t-il dit, soulignant que "L’Algérie doit prendre en considération le respect de la dignité humaine dans toutes les dispositions à prendre, tout en veillant au parfait respect des droits des enfants et des femmes’’.

Et M. Bakayokode de conclure qu’"Il est temps aussi pour l’ensemble des organisations internationales concernées de réagir, car cela se passe en Algérie, et ce sont des vies humaines qui sont mises en péril’’.

(Avec MAP)

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