Le Rafale, l’avion français de combat « omnirôle » en voie d’exportation

Le Rafale de Dassault Aviation, dont la France négocie la vente de 126 exemplaires à l’Inde, est un avion de combat omnirôle conçu dans les années 1980 qui s’est illustré sur différents théâtres d’opération, dont l’Irak actuellement.

Jamais vendu à l’exportation à ce jour, le Rafale fait l’objet d’un contrat géant entre Paris et New Delhi que les deux capitales ont promis mardi de conclure rapidement.

Dassault est entré en négociations exclusives avec l’Inde en juin 2012 pour ce "contrat du siècle" qui prévoit la fabrication de 18 appareils en France puis de 108 sous licence en Inde.

Lancé en 1988, le programme du Rafale a abouti au vol du premier prototype en 1991, et le premier avion Rafale de série destiné à l’Armée de l’air est sorti des usines en 1998.

A ce jour, le ministère français de la Défense a passé commande ferme de 180 exemplaires. Sa première mission de combat remonte à mars 2007, en Afghanistan.

L’appareil s’est depuis illustré à plusieurs reprises, en 2011 lors des opérations aériennes en Libye contre les forces du régime déchu du colonel Kadhafi, puis en 2013 au Mali.

Neuf avions Rafale sont actuellement engagés dans l’opération "Chammal" que mène la France en Irak pour lutter aux côtés de ses alliés contre l’organisation Etat islamique (EI).

Capable de voler à Mach 1,8, le Rafale est construit en collaboration par Dassault, l’électronicien Thales et le motoriste Snecma (groupe Safran). Quelque 500 entreprises françaises sont impliquées dans le programme.

Ce chasseur-bombardier est un biréacteur polyvalent d’une durée de vie supérieure à 30 ans. Conçu pour l’interception, l’attaque air-sol et air-mer, la reconnaissance ou la frappe nucléaire, il doit remplacer à terme l’ensemble des appareils en service dans l’armée de l’air et la marine françaises.

Monoplace ou biplace, d’une envergure de 10,8 mètres, d’une longueur de 15,3 m et d’un poids à vide de 10 tonnes, il peut décoller sur 400 mètres et possède un rayon d’action à haute altitude de 1.850 km.

Le Rafale est opérable depuis une base terrestre ou un porte-avion selon ses versions et dispose d’une capacité d’emport de 1,5 fois son poids en armements et carburants, ce qui lui permet de disposer de systèmes d’armes polyvalents lui conférant la capacité de mener différentes missions au cours du même vol.

Construit en matériaux composites, il est considéré comme "discret" avec une faible "signature radar".

Le coût budgétaire de chaque avion (développement, industrialisation, production en série et soutien après vente) pour l’Etat français s’élève à une centaine de millions d’euros (sur la base de 286 appareils, chiffre initialement programmé du total des commandes des armées françaises).

Malgré ses qualités, le Rafale n’est pas encore parvenu à se vendre à l’export. Il a subi un échec cuisant au Maroc, pourtant très lié à la France, qui lui a préféré en 2007 le F-16 américain, puis a perdu coup sur coup face au Gripen, le monomoteur du suédois Saab, en Suisse (2011) puis au Brésil (2013).

Outre l’Inde, la vente de 36 Rafale est actuellement en négociations avec le Qatar. Des discussions avec les Emirats Arabes Unis entamées en 2008 se sont transformées en feuilleton mais pourraient encore aboutir.

Par ailleurs, l’Egypte aurait montré de l’intérêt pour l’acquisition de 24 exemplaires, selon LaTribune.fr, et Dassault Aviation attend toujours que la Malaisie lance son appel d’offres pour l’acquisition de 16 avions de combat.

Enfin, l’avionneur a ouvert récemment un bureau à Bruxelles pour se positionner en vue du remplacement des F-16 belges vieillissants.

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