Le Pjidiste Lahcen Daoudi contre l’abolition de la peine de mort au Maroc

Le secrétaire général adjoint du PJD, parti arrivé en tête des élections législatives du 25 novembre dernier, a ainsi indiqué que la peine de mort ne sera pas bannie "parce qu’elle est dans le Coran. Mais il y a un moratoire, on va le maintenir".

Lahcen Daoudi se dit partisan d’"une restriction importante des champs d’application de la peine de mort", précisant que "Le Maroc a trouvé son équilibre". "Laissons-nous dans l’équilibre pratique plutôt que législatif. Des fois le peuple par son propre génie peut trouver des équilibres qu’il est difficile de mettre noir sur blanc dans une loi. On n’est pas obligé de tout réglementer par la loi", a-t-il dit.

Interrogé sur le port du voile pour les femms marocaines, il a martelé que "La femme est libre. Elle est née libre, elle vivra libre, elle mourra libre. Elle est libre… elle fait ce qu’elle veut, mais elle ne va pas sortir en culotte dans la rue ! Même en France elle ne peut pas faire ça".

"A Nice, en été, vous ne pouvez pas vous promener torse nu. Même un homme ne peut pas le faire. La femme est libre de faire ce qu’elle veut. Ça, on ne le disait pas avant qu’on soit au gouvernement, on le dit maintenant. C’est plus fort quand on le dit, maintenant qu’on est aux commandes", a-t-il ajouté.

Sur le retard pris dans la formation du gouvernement, Lahcen Daoudi a imputé le retard au partage des ministères et des personnes. "Bien sûr, on a notre part de responsabilité dans le retard puisqu'[au parti] on a une procédure un peu compliquée. Il a fallu qu’on réunisse notre conseil national et qu’il élise 36 personnes… La démocratie interne a un prix qui s’appelle temps", a-t-il justifié.

Concernant les mesures à prendre pour lutter contre les inégalités sociales, le "Monsieur économie" du PJD a estimé qu’il va falloir procéder à des amendements de la loi des finances. "Il va falloir envoyer des messages très forts à la société comme quoi les réformes sont enclenchées parce que les vraies réformes viendront dans le cadre de la loi de finances 2013, mais d’ores et déjà, il va falloir : augmenter la TVA sur certains produits de luxe, augmenter la vignette sur les grosses cylindrées, baisser ou supprimer la TVA sur les produits de base comme le thé, augmenter le taux d’imposition sur les hauts revenus…’

Selon lui, "La fiscalité locale doit changer. Là où il y a la spéculation, il faut tuer la spéculation [dans l’immobilier notamment, mais un peu partout]. Bien sûr, en 2013, il faut imposer l’agriculture ; mais les gros, pas les petits".

Contre la corruption, Lahcen Daoudi préconise l’application stricte de la loi "parce que la loi marocaine est assez étoffée mais elle n’est pas appliquée".

Revenat sur ses déclarations concernant le projet du TGV marocain, Lahcen Daoudi a démenti avoir dit que c’était "une catastrophe". "On ne peut pas arrêter un projet lancé (…) On ne peut pas supprimer le TGV".

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