Le PS pousse François Hollande à « affronter » Angela Merkel

Le PS pousse François Hollande à
Le Parti socialiste français fustige "l’intransigeance égoïste" de la chancelière Angela Merkel et appelle à un "affrontement démocratique" avec l’Allemagne dans un document relativisé -mais pas désavoué- par l’entourage de François Hollande.

Cette charge d’une vigueur inédite fait suite à de vives critiques de l’aile gauche du PS à l’égard de la politique de rigueur européenne, incarnée selon elle par Angela Merkel et à un plaidoyer de Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, en faveur d’une "confrontation" avec Berlin, là où François Hollande parle d’une "tension amicale".

Le PS développe son argumentaire dans un document de 21 pages coordonné par le député Jean-Christophe Cambadélis, vice-président du Parti socialiste européen (PSE) et qui sera soumis aux militants dans la perspective de la Convention du parti sur l’Europe prévue le 16 juin prochain.

"Le projet communautaire est aujourd’hui meurtri par une alliance de circonstance entre les accents thatchériens de l’actuel Premier ministre britannique -qui ne conçoit l’Europe qu’à la carte et au rabais- et l’intransigeance égoïste de la chancelière Merkel -qui ne songe à rien d’autre qu’à l’épargne des déposants outre-Rhin, à la balance commerciale enregistrée par Berlin et à son avenir électoral", est-il écrit.

Le gouvernement français, qui, selon le PS, est le seul "sincèrement européen" parmi les grands pays de l’UE, doit "affronter démocratiquement la droite européenne" en se confrontant politiquement à la droite allemande, juge le parti.

"L’amitié entre la France et l’Allemagne, ce n’est pas l’amitié entre la France et la politique européenne de la chancelière Merkel", souligne-t-il.

La direction du PS, qui rappelle que ce projet n’est qu’un "document de travail" susceptible d’amendements, assure que le texte "n’est absolument pas anti-allemand".

"C’est un projet qui s’inscrit dans un rapport de forces avec les conservateurs européens", a-t-on expliqué à Reuters. "On assume une amitié très forte entre les peuples français et allemand, mais on assume aussi ce rapport de forces."

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