Le PS décomplexé sur le thème de la sécurité

Le PS décomplexé sur le thème de la sécurité
A Créteil, en banlieue parisienne, le « Forum des Idées sécurité », qui s’est tenu le 17 novembre, sous la présidence de François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et en présence de la première secrétaire Martine Aubry, propose à travers ce Forum un "pacte national de protection et de sécurité publique ».

Police de proximité, place des élus et lien entre justice et police sont les trois chantiers majeurs d’une réflexion collective. Martine Aubry, qui signe a cette occasion une tribune au « Monde » daté de jeudi, fustige un « fiasco » de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy et prône « une politique du résultat plutôt que du coup d’éclat » estimant que « le PS est sur ce sujet souvent caricaturé»
Si rien ne justifie la violence selon elle, Martine Aubry dit regarder la situation avec lucidité.

Et de constater que la société « est porteuse de violence, la concurrence de tous entre tous, les discriminations rampantes, la ghettoïsation, le culte du paraître et de l’argent, mais aussi les mutations familiales, les difficultés de l’école sont autant de réalités qui sapent les fondements de notre contrat social et le respect dû aux autres. Cette situation alimente les ferments de violence. Et faute d’un projet qui se donne pour ambition de rassembler les Français autour des valeurs de justice, de laïcité, de respect, mais aussi d’autorité, notre pays est engagé dans une fuite en avant aveugle et anxiogène »

Pour garantir la liberté de tous, le PS veut s’attaquer à la problématique de la sécurité dans un cadre républicain en refusant la stigmatisation des populations étrangères et en assumant une approche sociologique de la sécurité, ainsi qu’une politique juste en associant l’ensemble des acteurs ( élus, police, justice, acteurs sociaux et éducatifs..)

En augmentant les moyens et les effectifs dans les secteurs de la justice, de la police et l’encadrement des populations « les maires ont un rôle a jouer, car ils sont au cœur de tous les intervenants de la sécurité, police, justice, citoyens, associations » insiste pou sa part Dominique Lefebvre, maire de Cergy.

Daniel Vaillant, député et ancien ministre socialiste de l’intérieur estime, quant à lui, que les socialistes n’ont pas de complexe vis-à-vis de la droite et souhaite que la justice et la police travaillent main dans la main.

Pour le magistrat Michel Debacq, le rôle de la police judiciaire devrait être un rôle de proximité et ce n’est pas le cas aujourd’hui : « toutes les délinquances financières ne sont pas traitées. En ce qui concerne la sanction pénale, il faut que la peine soit mieux adaptée. Il faut rénover nos prisons car quand on parle justice, on pense prison »

Elisabeth Guigou, ancienne garde des Sceaux et députée de Seine-Saint-Denis, note, que « si on veut faire de la sécurité, il faut en terminer avec le clivage police-justice. La seule question, c’est la méthode et les moyens qui comptent »
Offensifs, les socialistes veulent défier Nicolas Sarkozy sur son terrain favori, la sécurité. Certains se félicitent enfin d’avoir une vision qui met en valeur les actions des élus locaux dans les territoires de la France.

Les 22 propositions présentées par les socialistes reposent sur quatre piliers: Bâtir une société qui crée de la sécurité ; Assurer une présence quotidienne des forces de sécurité et de la justice ; Ouvrir l’éventail des réponses pour une sanction proportionnée de chaque acte ; Moderniser le fonctionnement des forces de sécurité et de la justice
Texte du pacte national de protection et de sécurité publique : lien suivant

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