Le PM algérien reconnait que son pays traverse une conjoncture économique « difficile »

Le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a reconnu, dimanche, que son pays traverse "une conjoncture économique difficile" à cause de la baisse drastique des cours du pétrole sur les marchés internationaux.

S’exprimant lors d’une rencontre sur les défis de l’économie nationale, le premier ministre algérien a plaidé pour la rationalisation de la dépense publique et le développement du marché des capitaux.

Il a également appelé les Algériens à se remettre au travail. "Nous devons travailler et non aller au travail", a lancé le Premier ministre lors de cette rencontre destinée à trouver des solutions à la crise économique qui frappe de plein fouet le pays.

Le Premier ministre algérien a fait savoir que la baisse des cours du pétrole sur les marchés internationaux devrait causer une perte d’environ 35 milliards de dollars des ressources de l’Algérie en 2015.

Si cette baisse viendrait à durer dans le temps cela provoquerait la contraction des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) et l’accroissement de la dette publique interne, a averti M. Sellal.

Le Sahara blend, le brut de référence algérien, a reculé de plus de 9 dollars en août dernier, passant de 56,34 dollars en juillet à 47,17 dollars le mois d’après, restant ainsi loin de son niveau enregistré durant la même période de l’année précédente dépassant les 100 dollars le baril.

Cette baisse a eu une incidence sur les réserves de change du pays qui se sont contractées de plus de 34,2 milliards de dollars à fin juin 2015, soit une baisse de 18 pc par rapport à la période correspondante de l’année passée, selon la Banque centrale.

L’Algérie tire l’essentiel de ses revenus de devises des exportations du pétrole et du gaz, qui subissent le contrecoup de la chute brutale des cours mondiaux.

Ainsi, la balance commerciale a renoué avec le déficit, sous l’effet conjugué de la diminution des recettes et la frénésie des importations, qui ont franchi la barre des 60 milliards de dollars.

Aux antipodes des 20,2 milliards de dollars d’excédent en 2012, l’Algérie a enregistré un déficit 8 milliards de dollars en juillet dernier, en raison de la dégringolade des recettes d’hydrocarbures, établies à 21,5 milliards de dollars, contre 37,2 milliards durant la même période de 2014.

D’après le Fonds monétaire international, le pays a besoin d’un baril de plus de 110 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, désormais dans une situation critique.

Des projections officielles estiment qu’avec une moyenne de 50 dollars le baril, les réserves en devises chuteront à 9 milliards de dollars dans quatre ans, contre quelque 200 milliards en 2012.

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