Le Nobel chinois Liu Xiaobo est mort, Pékin en accusation

Le dissident Liu Xiaobo, le premier prix Nobel de la paix chinois, est mort jeudi d’un cancer sans que le régime communiste le laisse finir ses jours en liberté à l’étranger, ce qui a valu à Pékin une pluie de critiques.

Le comité Nobel de la paix a aussitôt accusé la Chine de porter "une lourde responsabilité" dans la mort "prématurée" de l’opposant en le privant de soins médicaux adaptés.

Liu Xiaobo est le premier prix Nobel de la paix à mourir privé de liberté depuis le pacifiste allemand Carl von Ossietzky qui, alors détenu par les nazis, s’est éteint en 1938 dans un hôpital.

La chancelière allemande Angela Merkel a salué en Liu Xiaobo "un courageux combattant" des droits civiques, tandis que le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU l’a qualifié de "vraie incarnation" des valeurs démocratiques et que le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a relevé qu’il avait "consacré sa vie à l’amélioration de l’humanité".

Agé de 61 ans, ce symbole de la lutte pour la démocratie dans le pays le plus peuplé du monde avait été admis à l’Hôpital universitaire N°1 de Shenyang (nord-est de la Chine) après plus de huit années passées en détention. Son décès a été annoncé jeudi par le bureau des affaires juridiques de cette ville.

Ancienne figure de proue du mouvement démocratique de Tiananmen en 1989, bête noire du régime communiste, l’écrivain et professeur de littérature avait bénéficié d’une mise en liberté conditionnelle après le diagnostic en mai d’un cancer du foie en phase terminale.

Avec AFP

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