Le « Neandertal » algérien veut faire pièce au Maroc en Afrique, mais avec quoi ?

"C’est entre deux appels au président Bouteflika à exercer un cinquième mandat sur un fauteuil roulant, après près de vingt ans de lente et régulière stagnation puis dépérissement de l’économie nationale, après s’être si longtemps isolé du monde qui l’entoure, que le Neandertal algérien est sorti de sa grotte pour, dit-il, +s’ouvrir sur l’Afrique+", écrit Le MatinDZ, avant de relever qu’"il y a urgence, en effet : le voisin marocain est en train d’étendre son influence dans le continent à une vitesse impressionnante et l’heure est venue, pense le Neandertal, de lui faire pièce. Mais avec quoi ?".

Le MatinDz de s’interroger: " Comment séduire les Africains, à la recherche de modernité, quand on ne possède même pas l’e-payement, que les trains comme les avions n’arrivent jamais à l’heure et qu’un président malade pense déjà à un cinquième mandat ? Avec quoi honorer un partenariat avec l’Afrique ? Avec une industrie qu’on n’a plus ? Avec une production nationale hors-hydrocarbues quasi-nulle ? Avec des investisseurs nationaux réduits à l’immobilisme ? Avec un si grand retard sur le monde et sur les formes modernes de gestion et de gouvernance ?".

"L’Algérie, aujourd’hui, après quatre mandats du clan Bouteflika, est un pays sans influence, sans ambition, sans envergure", déplore Le MatinDZ.

"L’Algérie n’est non seulement pas considérée" comme "le plus grand État africain", contrairement à ce qu’affirme le ministre des Affaires étrangères Lamramra, "mais, pour beaucoup, pas considérée du tout, inconnue, une vague contrée au nord, où il y a la mer et du pétrole", ajoutant qu’en 17 ans de règne, et en dehors des sommets de l’UA, Bouteflika n’a fait aucune visite officielle dans un pays d’Afrique depuis 1999, contrairement à ses prédécesseurs.

"Pendant que notre pays tournait le dos au continent, ne regardant que vers l’Europe, Mohamed VI sillonnait l’Afrique dans toute sa diversité, du Rwanda à la Tanzanie, de l’Ethiopie au Sénégal, du Gabon à la Zambie, du Mali à la Côte d’Ivoire, ouvrant le chemin aux investissements marocains, à l’implantation des entreprises et des banques du royaume, jusqu’à devenir le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest", s’énerve Le MatinDZ.

Mohammed VI pour un partenariat gagnant-gagnant

"Pour cela, il a fallu gagner la confiance des dirigeants africains", reconnait toutefois le site d’information algérien, , notant que Mohammed VI a inscrit le partenariat avec l’Afrique dans la durée, dans une sorte de partenariat "gagnant-gagnant", "ce qui suppose écouter les doléances de la partie en face, examiner ses problèmes particuliers (transfert de technologies, adaptation de l’agriculture africaine au changement climatique, questions migratoires…)".

Pour le Matin DZ, le discours du roi Mohammed VI est un discours un "nouveau et rassurant. Très éloigné de celui, sans nuances, de notre mininstre Lamamra pour qui "l’Algérie veut saisir les avantages qu’offrent le continent africain qui représente un énorme réservoir de productivité, de production de richesse et de croissance".

"M. Lamamra, pour mettre les pieds en Afrique, n’a, sans doute ni banques performantes ni entreprises fortes, mais il dispose d’un accessoire approprié : de gros sabots", ironise Le MatinDZ.

"N’y a-t-il personne pour réveiller M. Lamamra ?", se demande-t-il, précisant qu’au classement des pays les plus prospères en Afrique, élaboré par le Think thank Legatum Intsitute, basé à Londres, et qui prend en compte l’économie, le climat des affaires, la gouvernance, l’éducation, la sécurité, la liberté personnelle et le capital social, "l’Algérie plus grand pays africain et arabe", n’est même pas dans le top 10 africain, figurant à la 14e place, derrière l’île Maurice, l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, le Ghana, le Sénégal ou…le Maroc !

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