Le Maroc va cesser de subventionner les produits pétroliers (ministre)

Le gouvernement marocain va cesser toute subvention des produits pétroliers, dont le coût annuel pour les finances publiques avait atteint plusieurs milliards d’euros en 2012, a indiqué jeudi à l’AFP le ministre en charge du dossier, Mohamed El Ouafa.

Les subventions des produits pétroliers cesseront intégralement "fin décembre, conformément à un décret" du gouvernement, a déclaré M. Ouafa, ministre des Affaires générales et de la gouvernance, commentant des informations de presse.

Sur sa Une de jeudi, le quotidien Al Massae, citant ce responsable, avait évoqué "la levée totale des subventions sur les hydrocarbures", évoquant la fin du mois de novembre comme échéance.

Le gouvernement, emmené par les islamistes du Parti justice et développement (PJD), avait entamé l’an dernier une réforme "progressive" de la caisse de compensation, qui subventionne des produits de grande consommation (essence, farine, sucre…).

Alors que les produits pétroliers représentaient près de 90% de la somme totale, le prix de l’essence avait été totalement libéralisé en début d’année, et celui du gazole partiellement.

Cette première mesure avait déjà permis de réduire le coût de la caisse de compensation, qui avait atteint 55 milliards de dirhams (plus de cinq milliards d’euros) en 2012 et entraîné un dérapage du déficit public à plus de 7% du PIB.

La loi de finances 2015 prévoit une nouvelle réduction (de trois à deux milliards d’euros), ainsi qu’une poursuite de la résorption du déficit (à 4,3%).

Début novembre, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane avait exprimé son intention de "supprimer totalement" les subventions sur les hydrocarbures.

Dans un rapport présenté fin octobre, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) a recommandé aux autorités de "poursuivre l’élimination des subventions" notamment du gaz butane, qui "grèvent" les finances publiques.

La réforme de la caisse de compensation a en outre été encouragée par le Fonds monétaire international (FMI), auprès duquel le Maroc bénéficie d’une ligne de précaution et de liquidités de cinq milliards de dollars.

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