Le Maroc n’a pas été concerné par le Printemps arabe (responsable UE)

Le Maroc n’a pas vécu le Printemps arabe, car c’est un pays qui se caractérise depuis son indépendance par l’ouverture politique, le multipartisme et le renforcement progressif des fondements de la démocratie, a affirmé mercredi à Séville, le représentant spécial de l’Union européenne pour la région de la Méditerranée du Sud, Bernardino Léon.

"Le Maroc a opté depuis son indépendance pour le multipartisme, a permis aux partis politiques d’exercer leurs activités au grand jour’, a-t-il dit lors de la clôture des travaux d’un colloque intitulé "Le Printemps arabe, moments de changement", organisé les 11 et 12 février par la Fondation des Trois Cultures, le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et la Catedra Rafael Escuredo.

"C’est ce qui distingue le Maroc des autres pays du Printemps arabe" qui ont "eu recours à la violence et aux affrontements sanglants en vue de réaliser la démocratie, contrairement au Maroc, qui a opté pour la démocratie progressive et pacifique", a relevé M. Léon, en déplorant le jugement hâtif des Européens sur les sociétés arabes qui se sont soulevées contre la dictature en revendiquant la démocratie et le respect des droits de l’Homme.

Il a souligné que le processus démocratique nécessite un temps suffisant et nécessaire pour se réaliser, en relevant, dans ce sens, qu’en "Europe, deux pays seulement sont considérés comme très avancés démocratiquement, en l’occurrence le Danemark et la Suisse".

Le responsable européen n’a pas manqué de saluer l’expérience réussie de la Tunisie qui a été couronnée par l’adoption consensuelle d’un texte constitutionnel très avancé, qui répond aux exigences de toutes les parties et toutes les composantes de la société tunisienne, en rappelant que la Tunisie était avancée à l’époque du président Bourguiba, qui a eu le mérite d’accorder un grand intérêt à la question de la femme, de la société laïque et de la classe moyenne.

Ce colloque, organisé en coopération avec l’institut international de Séville et l’Institut royal Elcano, a connu la participation du président de la Fondation des Trois cultures, André Azoulay, de l’ancien secrétaire général de l’OTAN et Haut Représentant pour la politique de sécurité européenne (1999 – 2009), Javier Solana et de l’ancien président de l’administration locale de la province d’Andalousie, Rafael Escuredo.

Y ont également pris part, l’ambassadeur palestinien chargé des missions spéciales, Afif Sayeh, le militant syrien Soufian Barhoum, le directeur général de la Fondation des Trois Cultures, Elvira Saint-Gerons Herrera, ainsi qu’un panel de militants des droits de l’Homme et de la société civile de Syrie et d’Egypte.

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