Le Maroc juge « partial » le dernier rapport d’Amnesty international

Rabat a qualifié de « partial » le rapport de 2013 d’Amnesty international sur les droits de l’Homme au Maroc, soulignant que cette ONG s’attache toujours à sa position « non objective» à l’égard du Maroc.

Le Maroc juge « partial » le dernier rapport d’Amnesty international
"Le Maroc est à l’écoute des rapports des ONG, mais comme à l’accoutumé, Amnesty a inclu dans son document de 2013 de nombreux aspects négatifs en se basant uniquement sur des informations infondées sans pourtant vérifier leur véracité auprès des autorités publiques concernées », a déclaré jeudi à Atlasinfo le Délégué interministériel aux droits de l’Homme, Mahjoub El Hiba.

Ce dernier s’est inscrit en faux contre l’affirmation selon laquelle les recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER) -un organisme dissout après avoir contribué à tourner la page des violations des droits de l’Homme durant les années de plomb 1970 à 1990-, « n’ont pas été mises œuvres ».

De l’avis même de nombreux pays démocratiques, le Maroc a réussi grâce à l’IER, une expérience unique en Afrique et dans le monde arabe, à franchir d’importantes étapes dans la promotion des droits de l’Homme.

« Je rappelle que la quasi-totalité des recommandations sur les réparations individuelles ont été mises en œuvre alors que les projets de réparation communautaire sont intégrés dans des processus régionaux auxquels sont associés des ONG et les autorités locales », a affirmé ce responsable.

Quant aux autres recommandations, « elles ont trouvé leur place dans la nouvelle constitution, en se plaçant comme l’un de ses référentiel », a-t-il souligné.

Amnesty International reproche aux autorités marocaines des restrictions dans le domaine de la liberté d’expression, d’association et de réunion, le recours aux arrestations et la poursuite des journalistes, ainsi que la répression à l’encontre de plusieurs activistes et membres d’associations.

Le rapport relève également « l’usage excessif de la force pour disperser des manifestations. » Par ailleurs, le rapport révèle une situation inhumaine concernant les affaires se rapportant au terrorisme et aux migrants « Dans les affaires de terrorisme et d’infractions liées à la sécurité, les suspects risquaient d’être torturés et autrement maltraités, et d’être jugés au cours de procès inéquitables. Des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile ont été la cible d’attaques.»

Amnesty évoque aussi la situation au Sahara imputant aux autorités l’usage de la force dans certains cas. Le passage réservé au Polisario est en revanche trop succinct alors que la situation dans les camps de Tindouf ne cesse d’empirer. Aucune trace en revanche du cas Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud empêché depuis des années de rejoindre les siens qui se trouvent séquestrés dans les camps de Tindouf.

Sur les droits des femmes, le rapport d’Amnesty relève que les femmes et les filles sont toujours victimes de mauvais traitements, de discriminations et de toutes sortes de violences. .Les hommes condamnés pour viol peuvent échapper aux poursuites en se mariant avec leur victime, déplore Amnesty International.

Mustapha El Khalfi, ministre marocain de la Communication et porte parole du gouvernement, avait qualifié le rapport de "déséquilibré et partial", et "ne prenant pas en considération les avancées significatives réalisées par le Maroc en matière des droits de l’Homme".

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