Le Maroc est « très influent » en Afrique, continent de manœuvre de l’économie marocaine (Pascal Lamy)
"Le Maroc est plutôt bien représentatif de ce qu’est l’influence par rapport à la puissance", a affirmé M. Lamy dans le dernier numéro de l’hebdomadaire "La Nouvelle Tribune".
Interrogé sur la prochaine Conférence des Parties cadre à la convention des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), qui sera tenue à Marrakech en novembre 2016, l’ancien directeur général de l’OMC a souligné que ce qui pourrait en sortir, d’une manière opératoire, c’est l’entrée en vigueur des engagements pris à Paris et l’organisation du mode de suivi des objectifs.
"Cela implique effectivement du travail", a-t-il fait savoir, notant que compte tenu des grands principes et du système de notification des objectifs nationaux à l’intérieur d’une banque de données, il faut que ces notifications soient classées, regroupées, traitées et réparties afin que le contrôle par l’ensemble des parties prenantes soit possible et effectif.
Par ailleurs, M. Lamy a fait remarquer que l’économie est désormais intégrée au plan international, dans un contexte caractérisé par l’émergence du concept de globalisation géo-techno-économique du monde contemporain. "Quand on regarde le contenu de l’économie mondiale, importations et exportations n’arrêtent pas d’augmenter, ce qui veut dire qu’en termes de valeurs, les systèmes économiques s’interpénètrent de plus en plus". C’est donc une affaire de coopération", a-t-il analysé.
Il a également mis l’accent sur la nécessité de l’éducation, indiquant que dans le monde d’aujourd’hui et celui de demain, l’avantage comparatif principal est la compétence intellectuelle. "C’est une richesse très disponible qui se travaille par l’éducation, la qualification, la culture au sens large du terme", a noté M. Lamy.
L’ex-directeur de l’OMC participe chaque année aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence, organisées par le Cercle des économistes français et "the place to be" au début de chaque été.