Le Maroc est le mieux placé pour promouvoir un islam de modération et du juste milieu (Moussaoui)

Le Maroc est le pays le mieux placé de la région pour promouvoir un islam de modération et du juste milieu et lutter contre le radicalisme, de par son histoire et ses institutions, en premier lieu Imarat Al-Mouminine, a souligné, lundi à Paris, le président de l’Union des mosquées de France (UMF), Mohamed Moussaoui.

Dans une déclaration à la MAP, à l’occasion de la signature de la Déclaration conjointe franco-marocaine relative à la coopération en matière de formation d’imams, M. Moussaoui a noté que l’institution d’Imarat Al-Mouminine permet au Maroc de "réformer d’une façon continue le champ religieux en mettant à disposition les outils nécessaires pour accompagner les Marocains dans leur spiritualité".

M. Moussaoui a dans ce sens mis en exergue l’importance du rôle que joue le Conseil supérieur des Ouléma, présidé par le Roi Mohammed VI ainsi que les conseils locaux des Oulémas et la prestigieuse université Al-Qaraouiyine, dont relèvent de nombreux établissements d’enseignement, dont l’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates, inauguré en mars dernier.

La Déclaration conjointe franco-marocaine, qui porte notamment sur la formation d’une cinquantaine d’étudiants français à l’Institut Mohammed VI pour une durée moyenne de trois ans, constitue pour la France une "opportunité inestimable" afin de bénéficier de l’expérience du Royaume dans la lutte contre la radicalisation et la promotion des nobles valeurs de l’islam, dont la tolérance, le dialogue et le vivre-ensemble, a-t-il indiqué.

La lutte contre le radicalisme d’une façon générale nécessite une meilleure formation des cadres religieux, a estimé M. Moussaoui, relevant que cette formation théologique au Maroc, qui sera complétée par un cursus d’éducation civique en France, dispensera aux imams français des connaissances et compétences leur permettant de promouvoir un islam de modération et du juste milieu à même de lutter contre toutes les dérives extrémistes et de prémunir les futures générations de ces fléaux.

Le président de l’UMF a aussi souligné que la signature de cet accord bilatéral constitue un "évènement historique", puisqu’il s’agit de "la première fois qu’un pays laïc et européen convient avec un pays musulman pour la formation de cadres religieux".

"Au-delà de la symbolique, il y a une utilité importante, à savoir l’engagement de deux Etats à lutter contre le radicalisme et à promouvoir un islam de connaissance et de savoir", a-t-il fait remarquer, ajoutant que cet accord va ouvrir de nouvelles perspectives pour la coopération bilatérale et combler le déficit dont souffre la France en imams et aumôniers musulmans bénéficiant d’un haut niveau de formation.

A noter qu’une première promotion d’une vingtaine d’étudiants, venant de différentes régions de France, ont intégré l’Institut Mohammed VI dès son inauguration et 30 autres devraient les rejoindre courant septembre 2015.

Le Roi avait inauguré le 27 mars dernier l’Institut Mohammed VI de formation d’imams, morchidines et morchidates, et avait décidé le 24 juin de le rattacher à la prestigieuse Université Al-Quaraouiyine de Fès qui est amenée à jouer un rôle central dans l’enseignement et la formation des cadres religieux.

Avec une prise en charge en pension complète par le Maroc, cet institut de renommée internationale permet à des centaines d’étudiants marocains et étrangers de suivre une formation théologique de haut niveau puisant dans un islam de juste milieu empreint des valeurs d’ouverture, de modération et de compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les civilisations.

Des formations complémentaires tenant compte des besoins et des exigences des différents pays dont sont originaires les étudiants, y sont également dispensées.

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