Le Maroc demande officiellement à réintégrer l’UA

32 ans après avoir quitté l’Union africaine, le Maroc a officiellement demandé vendredi à réintégrer l’UA, organisation que Rabat avait quittée pour protester contre l’admission de la pseudo RASD.

"Le Royaume du Maroc a officiellement soumis une requête en vue d’accéder à l’Acte constitutif de l’Union africaine, et de la sorte en devenir un membre", a indiqué l’UA dans un communiqué, deux mois après que le Maroc a manifesté son désir de réintégrer l’organisation.

Dans un message adressé depuis Rabat au sommet de l’UA organisé mi-juillet à Kigali, le roi du Maroc Mohammed VI avait affirmé que le moment était venu "pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle".

Fin juillet, Mohammed VI avait déclaré que la récente décision de son pays de réintégrer l’UA ne signifiait pas le renoncement du royaume à ses droits sur le Sahara.

Le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine doit être validé par un vote au sein de la Commission de l’UA.

S’exprimant jeudi lors d’une conférence de presse, tenue au siège de l’Onu, en marge de la 71è session de l’Assemblée générale, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, a affirmé que le Maroc, qui "n’a jamais quitté l’Afrique", continuera d’apporter sa contribution au processus de développement du continent, en renforçant les dimensions économiques et en mettant à la disposition des pays africains, son expertise dans les secteurs où le Royaume est reconnu comme "acteur majeur".

Il a en outre précisé que le Maroc peut également aider notamment à mettre en œuvre des projets concrets et à identifier les mécanismes de financement, relevant que le Royaume dispose d’une expérience prouvée en matière de structuration des projets et porteuse de valeur ajoutée pour l’Afrique.

"La démarche du Maroc est reconnue sur le continent africain comme étant positive du fait qu’elle s’inscrit dans la logique de l’époque", a dit M. Mezouar, en mettant l’accent sur la nécessité de renforcer le partenariat Sud-Sud, à travers des projets structurés et les investissements.

Le ministre a, également, estimé que l’Afrique a l’"énorme chance" de construire son modèle de développement, un modèle "adapté aux enjeux de l’avenir", mais qui tient également compte de la dimension environnementale.

Il a, par ailleurs, indiqué que la 22è conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP22), qui se tiendra du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech, sera un "fort moment d’inflexion", qui va aider à l’élaboration d’un agenda d’action structuré et plus précis pour faire face à l’impact des changements climatiques qui guettent l’humanité.

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