Le Mali sur la piste des auteurs de l’attaque de l’hôtel Byblos de Sévaré

Le Mali s’efforçait dimanche d’identifier les auteurs de la prise d’otages à l’hôtel Byblos de Savaré (centre) qui a fait au moins une douzaine de morts, dont un Malien et quatre étrangers employés de compagnies sous-traitantes de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

Des soldats maliens ont mené des patrouilles dans la nuit de samedi à dimanche à Sévaré et dans sa région, a indiqué à l’AFP un habitant de cette ville, joint dimanche au téléphone depuis la capitale Bamako.

"La nuit a été calme. L’armée a mené des patrouilles hier soir à travers la ville et surtout entre Mopti et Sévaré", a affirmé cet habitant.

"Les gens commencent à vaquer à leurs affaires. Tout revient à la normale ici à Sévaré", à 12 km de Mopti, la capitale régionale du centre du Mali, a-t-il ajouté.

L’assaut de l’établissement, qui accueille régulièrement des expatriés, s’est soldé par la mort de cinq soldats maliens, de "cinq terroristes et deux Blancs", selon un responsable militaire malien.

En l’absence de revendication, le mystère persistait sur les auteurs de l’attaque, mais selon le journaliste et analyste malien Alexis Kalambry, l’attaque "porte la marque d’Iyad Ag Ghali", chef d’Ansar Dine, un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ayant contrôlé pendant le nord du pays près de dix mois entre 2012 et début 2013.

L’incertitude prévalait également sur le bilan de l’attaque, après la publication samedi d’un communiqué de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) faisant état de plus de victimes.

Selon l’ONU, cinq employés travaillant pour des sous-traitants de la Minusma ont été tués dans cette attaque: "Un Malien, qui était le chauffeur de la compagnie sous-traitante de la Minusma, un Népalais, un Sud-Africain et deux Ukrainiens", a indiqué la force de l’ONU dans un communiqué.

Quatre soldats maliens tués lors de la prise d’otages ont été inhumés samedi à Sévaré en présence des ministres du Développement rural, Boukary Treta, et de la Sécurité intérieure, Sada Samaké, et de nombreuses personnes, selon un témoin.

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