Le Maghreb en force au Salon du livre de Paris

Le Maroc et l’Algérie, cette année, sont venus en force au salon du livre de Paris, représentés chacun par une quinzaine de maisons d’édition.

Le Maghreb en force au Salon du livre de Paris
Occupant un stand de 60 m2, les 300 titres marocains, n’ont négligé aucun genre littéraire (romans, essais, beaux-livres, recueils de poésie, ouvrages d’histoire…). Et même les livres pour enfants, un créneau moins privilégié car peu rentable pour les éditeurs, ont été savamment exposés par Nadia Essalmi (éditions Yomad), l’une des rares éditrices à opter pour ce domaine.
‘’Notre devoir, nous adultes, est de procurer aux enfants à travers les mots et les illustrations un moment d’émotion et de complicité », explique-t-elle.

Au fil des dédicaces, les visiteurs ont pu rencontrer de nombreux écrivains marocains, parmi eux, le ministre de la Culture, Bensalem Himmich qui a endossé son manteau d’écrivain et scénariste pour présenter son dernier ouvrage ‘’Etre en vie! et autres fragments’’, publié en coédition, au Maroc par La Croisée des Chemins et en France par Non Lieu.

Dans le genre ‘’Nouvelles’’ l’écrivaine et éditrice belgo-marocaine Betty-Batoul a proposé son roman autobiographique ‘’Un coquelicot en hiver? Pourquoi pas’’ (Ed Le Fenec), où elle invité les femmes à prendre leur destin en main et à mener leur propre combat pour un avenir meilleur.

Dans le même registre, Badia Hadj Nasser a présenté son livre ‘’Tanger Rue de Londres’’(Ed Marsam) qui rend hommage à la femme marocaine en mettant l’accent sur l’apport ‘’révolutionnaire’’ de la Moudawana pour l’amélioration de ses conditions .

‘’Sanae la petite bonne’’ (Yomad éditions), un livre qui traite de la lutte contre le travail des enfants, en particulier les ‘’petites bonnes’’ a été dédicacé par l’écrivaine française, Laurence Le Guen, représentée par le stand marocain, alors Ahmed Tazi a signé son ouvrage écologiste ‘’La dernière alose du Sébou’’ (La Croisée des Chemins).

Outre l’hommage rendu à la littéraire marocaine en France par Salim Jay dans son ‘’anthologie des écrivains marocains de l’émigration’’, dédicacé samedi, le poète et écrivain Abdellatif Lâabi a présenté ‘’les œuvres poétiques’’ pendant que le jeune romancier, Mohammed Lâaroussi signanit son roman ‘’Marx est mort mon amour’’ (éditions Biliki).

Côté Algérie, le public a pu croiser une vingtaine d’écrivains qui ont dédicacé leurs publications. Parmi eux, on relève la présence d’Abdelaziz Ferrah, Hamid Grine, Mokrane Kheffache, Fatima Bekhaï, Tassadit Yacine ou Mohamed Iguerb..

Quant à la participation tunisienne, elle a été manifestement timide cette année, avec un stand d’une trentaine de mètres où on y trouve une sélection de publications en arabe et en français, notamment des beaux livres, des romans, des livres d’histoire, des essais, ainsi que des ouvrages de jeunesse.
L’édition maghrébine est présente, elle aussi, en force avec une douzaine de maisons d’édition pour le Maroc, dont la Croisée des chemins, Marsam, Le Fenec, Yomad.. et un nombre similaire pour l’Algérie, dont Chihab, Anep, Barzakh, Casbah Editions, Alpha et autres..

‘’Nous avons relevé une bonne affluence de visiteurs au stand marocain. Ce sont souvent des personnes curieuses de découvrir le livre marocain dans toute sa diversité mais, surtout, ce sont des amoureux du Maroc et des habitués de notre littérature qui veulent connaître notre récente production’’, a déclaré à Atlasinfo, le président de l’association marocaine des professionnels du livre, M. Abdelkader Retnani, pour qui l’édition de livres au Maroc a enregistré une ‘’progression constante’’ avec plus de 2.000 livres produits par an dans les trois langues, arabe, français et amazigh, soit un taux de croissance annuel estimé à 10 pc en moyenne.

Côté salon, Pas de pays « Invité d’honneur » lors de cette 30ème édition, mais quatre-vingt dix auteurs vedettes, dont trente étrangers (Paul Auster, Umberto Eco, Salman Rushdie, Alaa Al-Asswani…). Et une soixantaine d’auteurs français ont été au rendez-vous avec le public. L’occasion pour tous de croiser leurs regards et de comparer leurs univers romanesques et conceptuels et ce, sur un pavillon d’environ 1.000 m2 doté d’une scène de 300 m2. Une grande librairie multilingue complétera ce dispositif.

On ne peut toutefois manquer d’évoquer le retrait total ou partiel de certaines maisons d’éditions dont le groupe Hachette qui a divisé par neuf la superficie de ses stands.
D’autres maisons comme Grasset, Stock, Fayard… n’ont pas été représentées : une grande perte en termes d’auteurs et de célébrités du livre.

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