Le Hezbollah affirme combattre partout en Syrie

Le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, a reconnu dimanche, pour la première fois, que son mouvement combattait partout en Syrie les rebelles et le groupe jihadiste sunnite Etat islamique (EI), qui représente selon lui un "danger existentiel" requérant une union sacrée.

Sur le terrain, les violences ne montraient aucun signe d’essoufflement. A Damas, un haut gradé a été tué dans un attentat revendiqué par des rebelles islamistes, tandis qu’un hélicoptère de l’armée s’est écrasé dans la province d’Alep (nord). L’EI a affirmé l’avoir abattu tandis que la télévision officielle évoquait une "panne technique".

Alors que M. Nasrallah avait expliqué jusqu’à présent que ses forces agissaient seulement pour défendre la frontière libanaise et les lieux saint chiites en Syrie, il a assuré dimanche que son mouvement était "présent aujourd’hui dans beaucoup d’endroits" aux côtés de l’armée syrienne, ajoutant: "nous serons présents partout en Syrie où notre présence est requise pour la bataille".

"Notre combat en Syrie est passé par plusieurs phases. (Aujourd’hui) nous combattons aux côtés de nos frères syriens, de l’armée et du peuple et de la résistance populaire à Damas, à Alep, à Deir Ezzor, Qousseir, Hassaké et Idleb", a-t-il ajouté, intervenant sur un écran géant dans la ville libanaise de Nabatiyé (sud), lors d’un rassemblement pour le 15e anniversaire du retrait israélien du Liban.

Soulignant le "danger existentiel" que représente selon lui l’EI, qui engrange des victoires en Syrie comme en Irak, il a invité "tout le monde au Liban et dans la région à prendre ses responsabilités face au danger que représente le projet "takfiri" (des groupes extrémistes sunnites, NDLR), à sortir de l’hésitation et de la neutralité".

Pour Hassan Nasrallah, en effet, "le danger vise tout le monde" et "personne ne doit faire la politique de l’autruche".

Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par une révolte populaire durement réprimée, a pris un tour beaucoup plus complexe depuis la forte montée en puissance de l’EI.

Le régime ne contrôlerait plus que 22% du territoire –où vivent de 50% à 60% de la population–, tandis que l’EI s’est emparé de 50% du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

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