Le FMI révise à la baisse la croissance saoudienne

Le Fonds monétaire international (FMI) a baissé à 2,8%, contre 3%, sa projection de croissance de l’économie saoudienne, étroitement dépendante du pétrole, dans un rapport actualisé sur les perspectives économiques mondiales publié jeudi.

Pour 2016, il a également baissé de 0,3% sa projection initiale de 2,7% pour l’économie du géant de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Les projections initiales ont été faites par le FMI en avril sur fond de baisse des prix du pétrole, dont l’Arabie tire 90% de ses revenus.

Le FMI a également baissé sa projection pour la région MENAP -comprenant le Moyen-Orient, l’Afrique du nord, l’Afghanistan et le Pakistan- à 2,6% contre 2,9% mais a maintenu sa projection pour 2016 à 3,8%.

La croissance saoudienne a atteint 3,5% en 2014 selon le FMI et Ryad.

Ces révisions interviennent au moment où l’Arabie saoudite maintient d’importantes dépenses publiques et s’implique militairement au Yémen.

En 2014, l’Arabie saoudite a enregistré son seul déficit budgétaire (17,5 milliards de dollars) depuis 2002, selon des chiffres révisés publiés jeudi par la banque centrale saoudienne, la Saudi Arabian Monetary Agency (SAMA).

Pour 2015, le royaume prévoit un déficit de 39 milliards de dollars mais le FMI estime qu’il pourrait s’élever à 130 milliards de dollars, le plus large de son histoire.

Pour financer ses dépenses, Ryad a déjà puisé 52,3 milliards de dollars dans ses réserves pendant les cinq premiers mois de l’année.

Ces réserves ont atteint 732 milliards de dollars fin 2014 mais ont baissé à 679,7 milliards à la fin mai, selon des chiffres de la SAMA sur son site internet.

Le prix du baril de pétrole a dégringolé de 115 dollars en juin de l’année dernière à 46 dollars en janvier avant de remonter à environ 60 dollars.

L’Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole du monde, produit actuellement 10,3 millions de barils par jour.

Le FMI a estimé à 59 dollars le prix du baril en 2015 et indiqué que l’Arabie saoudite avait besoin d’un baril à plus de 100 dollars pour pouvoir équilibrer son budget.

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