Le Burkina Faso se prépare à la COP22

« Enjeux de la Cop 22 pour le Burkina Faso » est le thème central d’une conférence organisée, vendredi à Ouagadougou, à l’initiative du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, en collaboration avec l’ambassade du Maroc et le Système des Nations Unies.

Il s’agit d’une rencontre préparatoire de la 22è Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP22) qui aura lieu à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain.

"La tenue de la COP22 au Maroc est une fierté pour l’Afrique", a affirmé d’emblée le ministre en charge de l’Environnement, Nestor Bassière, dans son intervention à l’ouverture de cette rencontre qui vise à préparer la participation du Burkina à ce rendez-vous important sur les changements climatiques.

M. Bassière a précisé que l’objectif de cette conférence est de donner de la visibilité aux préparatifs de la COP 22, permettre au Burkina Faso de montrer les enjeux de la COP22 et prendre en compte les contributions des acteurs, notamment les jeunes et les femmes.

"Les enjeux pour le Burkina Faso, un pays sahélien qui subit les effets néfastes des changements climatiques, consistent à pouvoir participer aux négociations qu’offrent ces opportunités pour l’accompagnement des pays qui se trouvent dans cette situation", a souligné le ministre.

La question du changement climatique est, au-delà de sa composante environnementale, une question de développement’’, a-t-il renchéri, relevant que cette confirmation trouve tout son sens dans un pays comme le Burkina Faso où l’agriculture, la foresterie et les ressources pastorales sont frappées de plein fouet par la péjoration climatique.

Face à cette situation, a-t-il dit, le gouvernement a pris depuis des années une série d’initiatives et s’est inscrit ainsi dans une politique active de lutte contre le changement climatique avec l’appui des partenaires, bilatéraux et multilatéraux, du pays.

Le ministre qui a rappelé que le Burkina Faso a ratifié l’Accord de Paris sur le changement climatique, a par ailleurs, exprimé la gratitude du Premier ministre à l’ambassadeur du Maroc pour avoir pris cette belle initiative (organisation de la rencontre) qui confirme les liens d’amitié et de fraternité qui ont toujours uni les deux pays.

De son côté, l’ambassadeur du Maroc au Burkina Faso, Farhat Bouazza, a souligné que le choix du Maroc pour accueillir la COP22 vient couronner les efforts que le Royaume a déployés en matière de lutte contre les changements climatiques tant il a intégré, très tôt, des objectifs environnementaux contraignants dans ses politiques publiques.

‘’Organiser sur son territoire ce Sommet qui est d’une importance capitale pour l’avenir de la planète est un motif de grande fierté, non seulement pour le Maroc mais pour toute l’Afrique’’, a-il-t-enchaîné.

Tout en rappelant que le Royaume avait déjà abrité en novembre 2001 dans la même ville de Marrakech la COP7, le diplomate marocain a tenu a préciser que la nature et les enjeux de la COP22 qui vient après le formidable succès de la COP21 qui a constitué l’apothéose d’un long processus avec l’adoption de l’accord de Paris, placent ce rendez-vous planétaire à un autre niveau.

Selon le diplomate marocain, la question de l’adaptation au changement climatique sera capitale à Marrakech car les pays du Sud subissent de plein fouet les effets des changements climatiques sans avoir de responsabilité historique dans les émissions des gaz à effets de serre.

Les autorités marocaines ont pris les mesures nécessaires à tous les niveaux afin d’assurer la réussite à cet événement de grande envergure et espèrent qu’après le Sommet de Paris, qui était celui de la décision, le Sommet de Marrakech soit celui de l’action, a-t-il conclu.

Pour sa part, Mme Metsi Makhetha, coordinatrice résidente du Système des Nations Unies et représentante résidente du PNUD, a fait remarquer que cette rencontre de Ouagadougou se tient au lendemain de l’adoption par l’Assemblé nationale du Burkina Faso du projet de loi portant ratification de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

‘’La ratification constitue un engagement fort en faveur du développement durable tant sur le plan économique, social qu’environnemental pour notre planète et au bénéfice des générations actuelles et futures’, a-t-elle estimé.

Elle est aussi une invitation au peuple burkinabè dans toute sa diversité, à être plus proactif dans la préparation et la participation du Burkina Faso à la COP22.

Le Système des Nations Unies, a-t-elle affirmé, mesure toute l’importance de cette ratification, en ce sens qu’elle ouvre une nouvelle ère pour tous les acteurs du développement et les investisseurs, afin de prendre en compte et gérer les risques susceptibles de compromettre l’atteinte des objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES) et des objectifs de Développement durable (ODD).

Mme Makhetha a, par la même occasion, renouvelé la disponibilité du Système des Nations Unies à continuer la collaboration avec le Royaume du Maroc pour accompagner les efforts du Burkina dans la mise en œuvre de ses objectifs de développement durable et, par ricochet, du Plan de développement économique et social.

Atlasinfo avec MAP

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