Le Burkina Faso annule le vote d’une révision constitutionnelle permettant le maintien au pouvoir du Président

Le gouvernement du Burkina Faso a annulé le vote d’une révision constitutionnelle permettant le maintien au pouvoir du chef de l’Etat Blaise Compaoré, après que des manifestants aient pris d’assaut, jeudi à Ouagadougou, le Parlement et la télévision locale, a-t-on appris de source officielle.

"Le gouvernement a annulé le vote de la loi", a déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, en appelant les populations "au calme et à la retenue".

Des manifestants contre ce projet de loi ont incendié l’Assemblée nationale burkinabé, où plusieurs bureaux, dont celui du président du Parlement, ont été ravagés par les flammes, rapportent les médias, ajoutant que la télévision nationale a été prise d’assaut et son matériel a été saccagé.

Ces violences ont fait une victime, un homme d’une trentaine d’années retrouvé mort à 300 mètres du domicile de François Compaoré, frère du chef de l’Etat, rapportent les témoins.

Cet embrasement n’a pas manqué de susciter la réaction de certains leaders de l’opposition, dont Bénéwendé Sankara, selon lequel, "le président doit tirer les conséquences" de ces manifestations".

La révision constitutionelle qui a mis le feu aux poudres vise à porter de deux à trois le nombre maximum de mandats présidentiels.

Le mandat en cours de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis le coup d’Etat de 1987, expire l’année prochaine. En l’état actuel, après deux septennats et deux quinquennats, la Constitution ne lui permet pas de briguer un nouveau mandat.

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