Lalla Meryem à Paris Princesse des arts et lettres (Point de vue)

Le Maroc est à l’hon­neur dans la ca­pi­tale. La Princesse Lalla Me­ryem a inau­guré avec le pré­sident de la Ré­pu­blique une ex­po­si­tion de ma­nus­crits à l’Ins­ti­tut du monde arabe. Avant de faire de même au pa­villon Marocain du Salon du livre.

C’est le prin­temps de­puis deux jours. À peine ar­ri­vée place Mo­ham­med-V, du nom de son grand-père, la prin­cesse Lalla Me­ryem est ac­cueillie par Jack Lang, le di­rec­teur de l’IMA. En caf­tan im­primé d’im­menses fleurs mul­ti­co­lores, cein­ture or et pierres et san­dales do­rées à pla­te­forme, la sœur du roi du Maroc semble por­ter sur elle une part de la beauté et de la magie de son pays. Avant de pé­né­trer dans le bâ­ti­ment, Fran­çois Hol­lande la salue. La vi­site peut dé­bu­ter. Venue inau­gu­rer l’ex­po­si­tion Splen­deurs de l’écri­ture au Maroc. Ma­nus­crits rares et in­édits, la prin­cesse écoute, at­ten­tive, les ex­pli­ca­tions de Ba­hija Simou, di­rec­trice des Ar­chives royales. Parmi les plus belles pièces pré­sentes, elle dé­couvre un Coran sur par­che­min da­tant du IXesiècle, un rou­leau de la Torah et un Évan­gile du XIIe siècle tra­duit en arabe. Des do­cu­ments d’une va­leur in­es­ti­mable, té­moins puis­sants d’une co­ha­bi­ta­tion des cultures, sor­tis
pour la pre­mière fois du Maroc afin de ré­pondre au désir du roi Mo­ham­med VI de « mon­trer nos chefs-d’œuvre de l’art du livre ». Jack Lang ne s’y trompe pas et re­mer­cie le sou­ve­rain « pour son sou­tien à l’or­ga­ni­sa­tion de cette ma­ni­fes­ta­tion. Cet évé­ne­ment d’ex­cep­tion est un pri­vi­lège pour l’Ins­ti­tut d’ac­cueillir des ma­nus­crits rares et pré­cieux n’ayant ja­mais été pré­sen­tés en France. » L’ex­po­si­tion coïn­cide avec la 37e édi­tion du Salon du livre où le royaume ché­ri­fien est à l’hon­neur. La prin­cesse a inau­guré, tou­jours en com­pa­gnie de Fran­çois Hol­lande, cette ma­ni­fes­ta­tion lit­té­raire. Le pa­villon du Maroc ac­cueillait des confé­rences très at­ten­dues des au­teurs Marocains Tahar Ben Jel­loun et Leïla Sli­mani, tous deux prix Gon­court. Cette der­nière a été dé­co­rée des in­signes d’of­fi­cier des Arts et des Lettres par la mi­nistre de la Culture Au­drey Azou­lay, dont le père, André, fut un conseiller très écouté d’Has­san II.l
Voir Splen­deurs de l’écri­ture au Maroc. Ma­nus­crits rares et in­édits, jus­qu’au 6 avril à l’Ins­ti­tut du monde arabe.

par Pierre Cas­tel

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