La visite de Nicolas Hulot à Rabat reportée à la demande du Maroc (sources diplomatiques)

La visite que devait effectuer, lundi à Rabat, Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président français pour la protection de la planète a été reportée à la demande du Maroc, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Nicolas Hulot devait animer une conférence à Rabat sur le thème de la protection de la planète et rencontrer plusieurs responsables marocains.

Ce report a été demandé par Rabat en attendant des éclaircissements sur une plainte introduite en France par une ONG contre le Directeur général de la surveillance du territoire (DGST) pour une prétendue "complicité de torture au Maroc", précise-t-on de même source.

Le report de la visite au Maroc de l’envoyé spécial du Président français pour la protection de la planète intervient également à la demande de Rabat en attendant que les autorités françaises s’expliquent au sujet des propos blessants et les expressions humiliantes attribués à l’ambassadeur de France à Washington qui a qualifié le Maroc d’une "maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre".

Un communiqué du ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi avait indiqué que le gouvernement marocain déplore profondément les mots blessants et les expressions humiliantes attribués au diplomate français.

Ces propos insultants, rappelle la même source, "ont été évoqués par un acteur espagnol, notoirement connu pour son hostilité viscérale à l’intégrité territoriale du Royaume, lors de déclarations dans des médias français, dans le cadre d’une campagne calomnieuse orchestrée contre la cause sacrée de tous les Marocains".

Ces propos, précise le communiqué, sont d’autant plus "scandaleux et inadmissibles que le gouvernement du Royaume du Maroc ne cesse d’œuvrer pour le renforcement des relations bilatérales, sur la base de l’amitié sincère, du respect réciproque et du partenariat mutuellement bénéfique".

Le gouvernement marocain, poursuit la même source, "demeure persuadé que la France saura réparer le mal qui a été causé par ces propos, qui ont blessé l’ensemble des marocains et marocaines".

"La France saura trouver la manière la plus adéquate, au-delà du simple démenti du porte-parole du ministère des Affaires étrangères français sans réaction du diplomate concerné, pour lever le tort subi par ces propos, et ce qu’ils lui aient été fallacieusement attribués ou effectivement prononcés", ajoute le communiqué.

Au sujet de la demande d’audition en France du DGST, Mme Mbarka Bouaida, ministre déléguée aux Affaires étrangères et à la Coopération (MAEC) avait convoqué, vendredi soir au siège du ministère, l’ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries, "pour lui signifier la protestation vigoureuse du Royaume du Maroc, à la suite des informations faisant état d’une plainte contre le Directeur général de la surveillance du territoire (DGST) pour une prétendue complicité de torture au Maroc".

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Bouaida a, en outre, précisé que "le Maroc rejette, catégoriquement, aussi bien la procédure cavalière et contraire aux usages diplomatiques utilisée et davantage encore les cas judiciaires, sans fondements, évoqués", ajoutant que le Maroc "exige, avec insistance, que des explications urgentes et précises soient données à cette démarche inadmissible et que les responsabilités soient identifiées".

Auparavant, l’ambassade du Maroc en France avait exprimé "son étonnement face à l’absurdité" d’une affaire rapportée récemment par l’agence de presse française AFP, qui a affirmé qu’une association demande l’audition du Directeur général de la Surveillance du Territoire (DGST) au sujet d’une prétendue complicité de torture au Maroc .

"En effet, s’agissant de la procédure, la rapidité déconcertante avec laquelle cette affaire a été traitée, son mode de médiatisation, la violation des règles et usages diplomatiques universels et le non-respect des conventions entre les deux pays, suscitent de nombreuses interrogations sur les motivations réelles de cette affaire et ses véritables commanditaires" soulignait la même source.

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