La visite de Mohammed VI en Zambie annonce une percée inédite du Maroc en Afrique australe

Le roi Mohammed V a eu lundi, au palais présidentiel à Lusaka, des entretiens en tête-à-tête avec le président de la Zambie, Edgar Chagwa Lungu. A son arrivée au palais présidentiel, le souverain a passé en revue une haie d’honneurs militaires, avant d’être accueilli par le président zambien, et signé le Livre d’Or du palais présidentiel.

Cette visite officielle qu’entame le roi Mohammed VI en Zambie vient marquer une percée inédite du Maroc en Afrique australe. Il s’agit d’une première entrée du Maroc dans cette vaste région, qui demeure, de l’avis des experts, une zone pleine de promesses.

Les entreprises marocaines, qui ont démontré leur compétence et leur savoir-faire en Afrique de l’Ouest et de l’Est, trouveront dans cette région un environnement nouveau, explique Chantal Marx, analyste spécialisée dans les investissements en Afrique.

L’entrée des compagnies marocaines en Afrique australe devra apporter une diversification souhaitée dans cette vaste étendue au sud du continent, jusqu’ici contrôlée par les compagnies sud-africaines, ajoute-t-elle.

Il s’agit d’une zone qui offre un grand potentiel pour les compagnies marocaines, notamment dans les domaines de l’agriculture, des télécommunications, du bâtiment et de la finance, indique-t-elle, notant que l’expertise acquise par les compagnies marocaines devra permettre à ces entreprises de s’imposer dans ce nouveau territoire.

Le Maroc est à présent le premier investisseur en Afrique de l’ouest et le deuxième dans toute l’Afrique, rappelle l’analyste, relevant que l’ambition de s’imposer sur l’échiquier économique continental rend légitime l’entrée du Maroc sur le marché d’Afrique australe.

Selon les rapports internationaux, cette région est à l’origine de plus de la moitié du produit intérieur brut (OIB) de l’Afrique subsaharienne. Elle dispose de ressources naturelles abondantes et d’un potentiel économique élevé. Les performances économiques sont toutefois fragilisées par les aléas climatiques, notamment une sécheresse récurrente et des fluctuations imprévisibles du marché mondial des matières premières.

Les accords de coopération signés par le Maroc au Rwanda, en Tanzanie, en Ethiopie, au Nigeria et au Ghana propulsent le Royaume dans cette projection vers d’autres contrées en Afrique australe, prêtes à s’inscrire dans le concept de co-émergence, qui fait la force de frappe de la nouvelle stratégie africaine du Maroc.

L’ouverture qui marque l’espace africain et l’intérêt affiché par les gouvernements du continent pour le développement solidaire loin des calculs politiciens sont autant de facteurs qui confortent l’approche marocaine et font du Maroc un partenaire fiable capable d’apporter la valeur-ajoutée désormais recherchée partout dans le continent.

Force est de constater que l’entrée du Maroc en Afrique australe n’est pas fortuite. Elle est le fruit d’un effort de longue haleine qui s’est étalé sur de nombreuses années pour asseoir les bases d’une économie forte, diversifiée et capable de se projeter avec aisance à l’international.

Elle est également le résultat d’une stratégie voulue et conçue par le roi Mohammed VI, qui a fait de l’Afrique une priorité centrale de la politique étrangère du Royaume, le but étant de mettre en place une coopération sud-sud efficace et effective qui fait de l’épanouissement de la femme et de l’homme africains sa finalité, voire même sa raison d’être.

Du Rwanda, en Zambie, en passant par l’Ethiopie, la Tanzanie, Madagascar, le Nigeria et le Ghana, le même esprit positif a régné durant les déplacements du souverain, un esprit qui fédère les efforts pour une Afrique confiante dans son avenir et capable de libérer pleinement ses énergies grâce au leadership sage, serein et clairvoyant de ses dirigeants.

L’Institut des études stratégiques (ISS, basé en Afrique du sud), un des think-tanks les plus influents spécialisés dans les questions africaines, estime dans ce contexte que le Royaume du Maroc jouit d’importants atouts qui font de lui l’une des principales puissances du continent.

L’ISS cite notamment la stabilité avérée du Royaume dans un environnement régional en proie à l’incertitude et un processus de développement économique et politique conduit avec sagesse par Mohammed VI.

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