La vision royale a consolidé l’édifice institutionnel et le processus démocratique du Maroc (Youssef Amrani)

Le Maroc a su faire évoluer son expérience démocratique singulière avec sérénité grâce à la vision pertinente du roi Mohammed VI, a souligné, mercredi à Bruxelles, M. Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet Royal. « La vision claire du souverain s’est traduite par la consolidation de l’édifice institutionnel et du processus démocratique et politique du pays ».

Intervenant lors d’une session interactive au Parlement européen organisée par le Forum Crans Montana sur le thème "le rôle de la femme dans la sécurité globale", aux côtés de M. Didier Reynders, vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, des premières dames du Niger et du Nigeria, M. Ely Vall, ancien président mauritanien, et Mme Emma Bonino, ancienne ministre italienne des affaires étrangères et ancienne commissaire européenne chargée de la Pêche, M. Amrani a affirmé que l’engagement du Royaume dans une nouvelle dynamique endogène et inclusive a permis au pays de conforter le pluralisme politique, le libéralisme économique et la modernité, tout en restant pleinement attaché à son référentiel identitaire, culturel et religieux.

M. Amrani n’a pas manqué de rappeler, dans ce contexte, les conditions de transparence et de liberté dans lesquelles se sont déroulées les élections du 7 octobre, qui «illustrent parfaitement le choix démocratique irréversible opéré et voulu par le Royaume, dans son ensemble, à sa tête le SM le Roi qui est le garant de la solidité confirmée de notre système politique et l’attachement du peuple et de l’ensemble de la sphère politique aux valeurs fondamentales de la Constitution ».

A cet égard, il a souligné que «le modèle sociétal marocain, qui s’inspire d’une vision réformiste et avant-gardiste qui couvre tous les aspects de développement, démontre que les valeurs universelles de démocratie, d’État de droit et des droits de l’homme sont totalement compatibles avec l’Islam et transposables dans le monde arabe».

Le Maroc, a rappelé M. Amrani, «grâce à la vision à long terme du souverain, a engagé des réformes démocratiques substantielles et effectives, qui ont permis la consécration de l’État de droit et la préservation de la stabilité et de l’unité de notre pays, dans un contexte régional particulièrement agité ».

Il a souligné que «l’approche multidimensionnelle et préventive du Royaume en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, intègre non seulement la promotion d’un développement humain équitable et durable, mais également, la lutte contre l’exclusion sous toutes ses formes à travers la participation citoyenne démocratique à la gestion de la chose publique, la lutte contre la pauvreté et la promotion des valeurs culturelles et cultuelles authentiques, avec en toile de fond une action soutenue et en profondeur de déconstruction des discours radicaux et de promotion d’un Islam ouvert fondé sur les valeurs d’altérité et de tolérance, conforme aux préceptes du rite malékite».

M. Amrani a toutefois relevé que les dispositifs de dé-radicalisation à eux seuls ne suffisent plus, insistant sur le fait que la mise en cohérence de toutes les stratégies de lutte contre le terrorisme et des efforts de communication, sont essentiels pour contrebalancer les discours takfiriste et jihadiste tant de Daesh que des autres mouvements extrémistes. Car, a-t-il fait remarquer, «nous sommes face à une internationalisation du terrorisme où les avancées technologiques en matière de communication sont perverties en faveur des chantres de ce discours faisant ainsi d’internet et des réseaux sociaux de véritables universités et bureaux de recrutement tant pour la radicalisation, l’embrigadement ou encore le recrutement de nouveaux djihadistes.

La réussite de ces stratégies communicationnelles est due, autant à l’ingéniosité et à la maitrise des outils de communication par ces groupes que des populations cibles et qui sont les plus vulnérables socialement et intellectuellement à savoir les mineurs et les femmes, a-t-il expliqué.

Aujourd’hui, a ajouté M. Amrani, la radicalisation des femmes, incite à une nouvelle forme de djihad alternatif où ces dernières, tutrices de l’idéologie de Daesh, incarnent les premiers vecteurs de transmission culturelle et religieuse, notamment par le biais des enfants. C’est la raison pour laquelle, a-t-il expliqué, la contribution des femmes notamment, dans la prévention contre le radicalisme, à l’image de la féminisation du corps religieux par la création d’un corps de morchidates, a pour mission d’assurer cette fonction d’immunisation et de préservation de l’intégrité cultuelle et spirituelle, particulièrement, en direction des femmes et des familles. Et de conclure que «la paix, la stabilité, le progrès et la prospérité partagée ne peuvent se réaliser dans un espace en proie au radicalisme et à l’extrémisme».

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite