La surveillance des frères Abdeslam a été abandonnée faute de moyens (rapport)

Les frères Abdeslam Brahim, un des kamikazes des attentats de Paris et Salah, inculpé et incarcéré en Belgique, étaient suspects et connus, mais leur surveillance a été abandonnée faute de moyens, révèle, mardi, la presse belge, se référant à un rapport du Comité permanent de contrôle des services de police (comité P).

Les médias qualifient d’ ‘’ accablant’’ le rapport du Comité P (police des polices), sur le manque de surveillance faute de moyens des frères Abdeslam alors qu’ils étaient fichés bien avant ces attaques.

Selon le document, présenté mardi à huis-clos à la chambre des représentants, et dont la presse a pu prendre connaissance des principaux éléments, dès janvier 2015, un dossier est ouvert contre les deux frères, alors soupçonnés de se radicaliser et de vouloir se rendre en Syrie. Ils seront rapidement auditionnés par la police locale du quartier bruxellois de Molenbeek, avant que la police fédérale ne prenne le relais.

Ce dossier n’a pas été jugé prioritaire et a été classé en catégorie 2 c’est-à-dire ‘’à suivre quand on en a les moyens". Le dossier reçoit une étiquette rouge, signifiant qu’il "doit être géré par un autre service », révèle le rapport, ajoutant que ce dossier a été enfin classé sans suite en juin 2015, soit cinq mois à peine avant les attentats, qui ont frappé Paris le 13 novembre dernier.

La commission parlementaire devant examiner le document a décidé à l’unanimité, majorité et opposition, de permettre aux services de police incriminés de pouvoir répondre point par point au rapport et ce n’est qu’en possession de leurs répliques que les députés l’analyseront, la semaine prochaine, indique-t-on.

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