La sonde américaine Maven atteindra l’orbite de Mars tôt lundi (Nasa)

La sonde américaine Maven, la première visant à percer les mystères de la perte d’une grande partie de l’atmosphère martienne dans le passé, atteindra l’orbite de Mars tôt lundi, a indiqué mercredi la Nasa.

Maven (Mars Atmosphere and Volatile Evolution) effectuera son insertion dans l’orbite martienne à 1H50 GMT lundi 22 septembre au terme d’un voyage de dix mois et après avoir parcouru 711 millions de kilomètres.

"Jusqu’à présent tout va bien avec le fonctionnement de la sonde et de ses instruments", a dit David Mitchell, du centre Goddard des vols spatiaux de la Nasa, responsable du projet Maven.

Une fois en orbite provisoire, la sonde commencera une période de cinq semaines de calibrage de ses instruments. Elle se placera également sur une orbite elliptique définitive de quatre heures et demie, qui lui permettra des observations sous toutes les latitudes, de toutes les couches de la haute atmosphère martienne, avec une altitude variant de 150 km à plus de 6.000 km.

"La mission Maven cherchera à répondre aux questions de savoir où est passée toute l’eau qui se trouvait sur Mars dans un passé lointain ainsi que le dioxyde de carbone (CO2)", a expliqué Bruce Jakosky, de l’Université du Colorado, principal scientifique de Maven.

"Ce sont des questions importantes pour comprendre l’histoire de Mars, de son climat et de la possibilité de l’existence, au moins d’une vie microbienne", a-t-il ajouté.

"Quand de l’eau coulait en abondance sur Mars –comme le montrent de nombreux indices– la planète devait avoir une atmosphère plus épaisse qui produisait des gaz à effet de serre lui permettant d’être plus chaude", a-t-il souligné.

En analysant la dynamique actuelle de la haute atmosphère martienne, il sera possible de comprendre les changements survenus au fil du temps, selon les scientifiques.

Maven, une mission de 671 millions de dollars, est dotée de huit instruments dont un spectromètre de masse pour déterminer les structures moléculaires des gaz atmosphériques et le senseur SWEA (Solar Wind Electron Analyser), mis au point par l’Institut français de recherche en astrophysique, qui analysera le vent solaire.

Le lancement de la sonde de 2,45 tonnes a eu lieu le 18 novembre 2013 de Cap Canaveral en Floride.

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