La sœur de Merah visée par une enquête pour «apologie du terrorisme»

Dans un reportage diffusé dimanche par M6, Souad Merah se dit «fière» du tueur au scooter.

La sœur de Merah visée par une enquête pour «apologie du terrorisme»
Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour «apologie du terrorisme» après des propos de Souad Merah, soeur du tueur au scooter, diffusés dimanche soir sur M6, a appris l’AFP de source judiciaire.

Les avocats des familles d’Iman Ibn Ziaten, Mohamed Legouad et Abel Chennouf, les militaires abattus par Mohamed Merah, ont également demandé lundi que des poursuites soient engagées pour «témoignage mensonger» à l’encontre de Souad Merah, la sœur du tueur au scooter.

Filmée à son insu, dans un reportage diffusé dimanche sur M6, elle s’était dit «fière» de son frère Mohamed Merah «qui a combattu jusqu’au bout» et «sauté le pas». Confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, cette enquête a pour but de «vérifier les conditions dans lesquelles ont été tenus les propos susceptibles de constituer le délit d’apologie du terrorisme», a précisé la source judiciaire.

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a estimé que les propos tenus par Souad Merah constituaient une "apologie du terrorisme et de l’antisémitisme et une provocation à la haine religieuse et raciale".

Selon lui, ces paroles "expriment et propagent une idéologie primaire et violente, caractéristique d’une dérive de nature sectaire, contraire aux Valeurs fondamentales de la République".

Le ministre de l’Intérieur "rappelle sa détermination à lutter sans relâche contre tous ces propos et comportements, dangereux et abjects, qui portent atteinte aux valeurs de la République".

Cela se fera, précise-t-il, "qu’il s’agisse de prêches prétendument religieux, de provocations publiques ou d’endoctrinement par internet, tout extrémisme qui soutient et justifie le recours à la violence mérite d’être combattu par les voies et moyens de la démocratie", conclut le communiqué de l’Intérieur.

M. Valls a fait expulser le 31 octobre vers la Tunisie un imam à qui il était reproché d’avoir "valorisé le jihad violent, proféré des propos antisémites et justifié le recours à la violence" contre les femmes, avait alors indiqué le ministère.

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