La relation Maroc-France a retrouvé toute sa sérénité (Charles Fries)

La relation entre la France et le Maroc a retrouvé, « toute sa vigueur et sa sérénité habituelles », a indiqué, mardi soir à Rabat, l’ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries, à l’occasion de la commémoration de la fête nationale française du 14 juillet.

Lors d’une réception organisée à la Résidence de France, M. Fries a indiqué qu’une nouvelle dynamique de coopération "confiante et ambitieuse" a été lancée entre le Maroc et la France dans tous les domaines, suite à la rencontre, début février dernier, entre le Président de la République et le Roi Mohammed VI, une relance rendue possible grâce à la conclusion d’un accord "qui va conduire nos deux justices à travailler ensemble, dans le plein respect de nos lois et de nos engagements internationaux".

Il s’est également "réjoui" que ce texte, voté par l’Assemblée nationale fin juin, sera adopté ce mercredi par le Sénat français, notant qu’avec son approbation en parallèle par le Parlement marocain, "cet accord pourra entrer en vigueur dès la rentrée".

Un nouveau chapitre de la coopération franco-marocaine s’est donc ouvert en 2015, s’est-il félicité, ajoutant que cette relation est "exceptionnelle par sa richesse et sa diversité", comme en témoignent les visites à Rabat des ministres français des Affaires étrangères, de l’Intérieur et des Finances, puis celle du premier ministre.

Le Maroc et la France ont, en effet, plus que jamais besoin de travailler ensemble pour assurer tout d’abord leur sécurité et faire face au phénomène du terrorisme, a-t-il fait observer, soulignant, dans ce sens, la nécessité de combattre ce fléau "avec fermeté et sans relâche", à travers une coopération accrue entres les services de sécurité et de renseignements des deux pays. Il a aussi appelé Paris et Rabat à travailler de concert pour "empêcher la radicalisation de certains de nos concitoyens", domaine dans lequel le Maroc constitue une "véritable référence" grâce aux efforts consentis depuis de très nombreuses années pour promouvoir un Islam ouvert et tolérant, exprimant à cet égard le souhait de son pays de coopérer avec le Maroc pour la formation des imams de France.

Evoquant le volet économique, le diplomate français a fait part du soutien constant de la France en vue d’accompagner le Maroc dans son ambitieux processus de réformes, engagé depuis plusieurs années sous l’impulsion du Roi. "Nous restons ainsi le premier partenaire économique du Royaume et nous y sommes le premier investisseur étranger. Après le succès de l’usine Renault à Tanger, l’arrivée d’un deuxième constructeur automobile avec le groupe Peugeot-Citroën symbolise la confiance des entreprises françaises à l’endroit du formidable potentiel de développement du Royaume, perçu à la fois comme une terre de croissance et une porte ouverte vers les marchés africains", a fait valoir M. Fries.

Sur un autre registre, l’ambassadeur de France au Maroc a souligné la disposition de son pays à contribuer à la formation et à l’emploi de la jeunesse marocaine, précisant que de nombreux chantiers ont été lancés ces dernières années, notamment le développement de filières bilingues dans les lycées marocains afin d’améliorer et de démocratiser l’enseignement du français et de renforcer ainsi les perspectives d’insertion professionnelle des jeunes.

Et d’indiquer, par ailleurs, que la concertation privilégiée unissant les deux pays se traduit également sur le terrain diplomatique, en particulier à New York ou à Bruxelles, laquelle va se renforcer davantage avec la co-présidence franco-marocaine du Dialogue 5+5 sur la méditerranée occidentale et la Conférence sur le changement climatique, prévue en fin 2015 à Paris. A ce propos, M. Fries s’est félicité que le "Maroc, premier pays arabe à avoir présenté sa contribution pour la Conférence de paris, montre la voie à ses partenaires en s’étant résolument engagé dans la promotion des énergies renouvelables".

Cette réception s’est déroulée en présence notamment du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alam et de membres du gouvernement, ainsi que des chefs de partis politiques, des chefs d’entreprises, des diplomates étrangers et des membres de la société civile et de la communauté française établie au Maroc.

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