La rancune de François Fillon contre les soutiens qui l’ont lâché

Ce mardi, à l’annonce de la mise en examen de François Fillon dans l’affaire des emplois fictifs présumés, plusieurs représentants de sa famille politique ont publiquement manifesté leur soutien et leur confiance au candidat. C’est le cas des députés Philippe Gosselin, Eric Ciotti, Daniel Fasquelle ou encore Philippe Vigier.

Mais ces manifestations ne suffisent pas à faire oublier qu’en interne, la famille Les Républicains a été décimée par les déboires de son représentant et candidat pour la présidentielle. François Fillon lui-même semble avoir du mal à se remettre des défections qui ont affaibli son camp, à en croire le récit que fait le Canard enchaîné dans son édition de mercredi. Sans surprise, c’est avec ceux qui étaient ses plus proches soutiens que François Fillon est aujourd’hui le plus acerbe.

Son ancien porte-parole Thierry Solère? "Un salopard qui est même allé au 20 heures pour essayer de m’achever", estime François Fillon. Son ex-directeur de campagne Patrick Stefanini? "Il m’a énormément déçu", dit le candidat.

Bruno Le Maire est "tricard, grillé"

Le comité politique convoqué par Gérard Larcher et Bernard Accoyer? "Un vrai coup de poignard". "J’avais mis Accoyer à la tête du parti, mais il m’a vraiment déçu", explique aussi François Fillon, cité par le Canard. Le secrétaire général du parti Les Républicains, tout comme le président du Sénat Gérard Larcher, lui avait conseillé de se retirer au moment de l’annonce de sa convocation par les juges en vue d’une mise en examen.

Bruno Le Maire, le premier à s’être désolidarisé de François Fillon dans le coeur de la tempête, fait aussi les frais de la rancune du candidat. "Il est tricard. Grillé. Je mettrai Raffarin aux Affaires étrangères. J’avais fait battre Raffarin au Sénat, mais il a été beaucoup plus correct avec moi que Larcher, que j’ai fait élire deux fois", juge encore François Fillon.

"Il a peut-être un plan pour me faire offrir des chaussures"

Patrick Stefanini, Gérard Larcher et Bernard Accoyer ont tous trois été pris de court par l’enchaînement des révélations. Ils les ont vécu comme des trahisons successives. Pour le président du Sénat, François Fillon "a cassé sa famille politique".

"Je me pose des questions sur un type qui a pu faire des choses comme ça", aurait dit pour sa part l’ancien directeur de campagne. Au moins, Pécresse m’avait tout dit, et j’ai pu me faire une idée des éventuels conflits d’intérêts avec les activités de son mari", ajoute Patrick Stefanini. Il avait assuré la campagne de Valérie Pécresse pour les régionales de 2015.

Mais la palme de la remarque revient à Alain Juppé, commentant l’affaire des costumes offerts au candidat par un mystérieux ami. "Moi, ce que j’apprécie beaucoup, ce sont les chaussures! François a peut-être un plan pour m’en faire offrir", aurait-il lancé.

Charlie Vandekerkhove

BFMTV

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite