La proposition du Roi Mohammed VI d’un débat entre les rites de l’Islam, « courageuse » et d’une « extraordinaire lucidité » (Paulo Portas)
« C’est une proposition pratique et nécessaire, parce que l’Islam est une croyance de paix, de tolérance et de miséricorde, et la stabilité aurait beaucoup à gagner à travers un tel dialogue notamment entre les sunnites et les chiites », a affirmé M. Portas dans un entretien à la MAP, ajoutant que "le discours de SM le Roi devant le premier Sommet Maroc-pays du Golfe est d’une grande pertinence que je tiens à saluer chaleureusement".
Pour cet ancien ministre des Affaires étrangères, le Souverain a eu également raison quand Il a affirmé que le terrorisme est en train de porter grief à la perception globale de l’Islam et à l’intégrité des Etats de la région.
Le message de SM le Roi était "très clair" à l’adresse de ceux qui veulent porter atteinte à la stabilité dans le monde arabe : "ne touchez pas à l’unité entre les pays du Golfe, le Maroc et la Jordanie !", a fait observer M. Portas.
"A mon avis c’est aussi une façon de dire qu’on ne veut plus de nouveaux cas de chaos, de souffrance, et de nouvelles initiatives irresponsables de changement de régime et de décomposition des Etats», a estimé l’ancien président du parti du Centre démocratique et social (CDS-PP).
Il a souligné dans ce sens que les peuples ont besoin de stabilité et de sécurité pour pouvoir se développer, rappelant la situation de pauvreté qui sévit dans la région depuis l’éclatement des violences.
"La sécurité des croyants est une condition sine qua non des libertés", a-t-il encore insisté.
Il a indiqué par ailleurs que le Maroc est un allié déterminant dans la lutte contre le terrorisme, soulignant à cet égard la nécessité pour le secrétaire général de l’ONU de traiter de manière impartiale la question du Sahara.
M. Portas a aussi noté que la tenue de ce Sommet est très importante, étant donné que le Royaume du Maroc est une "référence de stabilité et de modernité dans le monde islamique", notant dans ce sens que le sommet est aussi une "reconnaissance de l’action du Maroc en tant que puissance régionale et continentale".
