La perspective d’une opération ONU en Centrafrique « largement partagée », selon Paris

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé lundi que la perspective du déploiement d’une opération de maintien de paix de l’ONU en Centrafrique "est aujourd’hui largement partagée".

"La perspective du déploiement d’une opération de maintien de la paix est aujourd’hui largement partagée et correspond à une attente exprimée par les autorités de transition", a déclaré le ministre français, lors d’un hommage à Poitiers (centre) au caporal-chef Damien Dolet, 26 ans, décédé accidentellement en Centrafrique en février.

La semaine dernière, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, avait appelé l’ONU à accélérer sa prise de relais de la France en Centrafrique.

Lundi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a recommandé de déployer en Centrafrique 11.820 Casques bleus, soit 10.000 soldats et 1.820 policiers, afin de rétablir l’ordre et la sécurité.

Dans un rapport dont l’AFP a eu copie et qui a été transmis aux 15 pays membres du Conseil de sécurité, M. Ban précise que le mandat initial de cette opération de maintien de la paix de l’ONU sera centré sur "la protection des civils".

A Poitiers, M. Le Drian a rappelé que sur le terrain, l’action de l’opération française Sangaris, passée fin février de 1.600 à 2.000 hommes avec des renforts venus du Tchad, "se tourne désormais vers la province, où il faut sécuriser les zones qui se trouvent encore sous l’emprise de milices et de groupes criminels" et "garantir la sécurité des axes routiers". Il a rappelé qu’un tiers des forces de Sangaris est déployé en province.

Le caporal-chef Damien Dolet est le troisième militaire français mort en RCA depuis le début de l’opération Sangaris, le 5 décembre. Deux soldats avaient été tués lors d’un accrochage avec des éléments armés, le 9 décembre à Bangui, aux premiers jours de l’intervention française.

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