La marocanité du Sahara s’est construite sur 12 siècles (juriste français)

« La Marocanité du Sahara s’est construite sur 12 siècles et il n’y a pas beaucoup de pays aujourd’hui qui peuvent prétendre avoir 12 siècles d’histoire », a affirmé ce mercredi Hubert Seillan, professeur de droit, avocat près de cour d’appel de Paris et président de l’association AGIREP de Bordeaux.

C’est la période coloniale qui a crée ce conflit avec des frontières violant la souveraineté territoriale du Maroc sur son Sahara, a rappelé ce juriste français lors d’une rencontre avec des députés français à l’Assemblée nationale.

Pour Hubert Seillan, des traces multiséculaires de la marocanité du Sahara et le statut politique et religieux dont jouissaient les sultans marocains dans ces territoires ainsi que le fondement de l’allégeance attestent de manière irréfutable de la légitimité du royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes.

La large autonomie proposée par le Maroc "va développer des forces naturelles qui vont faire bouger les marques dans la région", a souligné Hubert Seillan. "Une solution juridique définitive sera trouvée au conflit du Sahara marocain, dans un contexte international qui change", a-t-il dit, tout en évoquant les blocages d’Alger qui exerce une "tutelle" sur les séparatistes du Polisario.

Rappelant les réalisations et les projets structurants initiés par le Maroc dans la Sahara, Hubert Seillan a noté que « le développement de ces provinces est fondé sur une économie réelle et de proximité et une paix et une sécurité totales".

Au-delà de ces frontières, « il y a les groupes terroristes et mafieux et l’insécurité totale », a-t-il poursuivi.

Et de souligner que le Sahara marocain est un territoire profondément sûr par ses frontières et par une population locale engagée dans un fort processus de développement et attachée à ses traditions.

Pour le député Luc Chatel, le blocage d’Alger coûte au Maghreb 2 % de son PIB. « C’est un désastre économique », a-t-il déploré

L’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, a pour sa part souligné les efforts consentis par le royaume du Maroc pour favoriser la paix et la stabilité dans la région, qui fait face à des menaces liées au terrorisme et aux trafics de tous genres.

Il a également mis l’accent sur la proposition marocaine d’une large autonomie en tant que base de négociation pour le règlement de ce conflit, précisant que cette proposition, qualifiée de sérieuse et de crédible par la communauté internationale, accorde de larges attributions aux populations de la région dans la gestion de leurs affaires dans le cadre d’une régionalisation avancée.

Cette rencontre avec les députés avait pour objet de présenter les conclusions du séminaire "Sécurité et développement du Sahara marocain : du souhaitable au possible", qui s’est tenu récemment à Bordeaux sous la houlette de M. Seillan et du professeur Jean-François Narbonne.

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