Le salut "Sieg Heil", signe de ralliement au fascisme, "ne constitue pas toujours un délit s’il exprime une conviction personnelle", a estimé la juridiction.
C’est dans cet esprit que la Cour lausannoise a annulé en fin de semaine la décision d’un tribunal de première instance qui avait condamné il y a un an un homme pour avoir exécuté ce geste lors d’une manifestation partisane en 2010.
Selon le Tribunal fédéral, "si quelqu’un déclare tout simplement ses convictions personnelles et ne cherche pas à les imposer aux autres, cela ne doit pas entraîner des poursuites judiciaires".
C’est la première fois qu’une juridiction fédérale helvétique se prononce en faveur de l’acquittement d’un admirateur aussi démonstratif d’Adolf Hitler, bien que le pays dispose d’une norme pénale antiraciste assez sévère.
En 2010, cet homme avait tendu le bras droit vingt secondes en guise d’hommage au Führer lors d’un meeting du Parti des Suisses nationalistes (PNOS).