La justice française exclut d’enquêter sur le ministre Richard Ferrand

La justice française a estimé vendredi qu’il n’y avait pas lieu d’enquêter sur une opération immobilière réalisée par la compagne d’un ministre très proche du président Emmanuel Macron, dénoncée comme douteuse par la presse et qui a créé un début de polémique.

Les faits révélés mercredi par l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné, qui concernent la compagne du ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, ne constituent pas une infraction et ne permettent pas d’ouvrir une enquête, a annoncé le procureur de la République de Brest (ouest), Eric Mathais.

"En l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire", souligne-t-il dans un communiqué, après avoir "procédé à une analyse juridique" du dossier.

Soutien de la première heure d’Emmanuel Macron, nommé ministre de la Cohésion des territoires il y a une semaine, Richard Ferrand est mis en cause par Le Canard Enchaîné pour une affaire datant de la période où il dirigeait les Mutuelles de Bretagne (entre 1993 et 2012).

En 2011, cet organisme à but non lucratif recherche des locaux à louer à Brest (ouest). Trois offres se présentent, dont celle d’une société civile immobilière dénommée Saca, qui appartient à la compagne de Richard Ferrand, Sandrine Doucen.

C’est l’offre de cette dernière qui est retenue par le conseil d’administration des Mutuelles, alors que, selon Le Canard Enchaîné, Mme Doucen n’est pas encore propriétaire du bien proposé à la location.

Le Canard a également dévoilé que M. Ferrand avait embauché son fils quelques mois comme collaborateur parlementaire. Sur ce volet, le ministre a émis des regrets mercredi: "si c’était à refaire, je ne le referais pas", a-t-il déclaré.

Ces révélations ont suscité un début de polémique en France, où le président Macron a promis l’adoption rapide d’une loi de moralisation de la vie politique après une campagne présidentielle émaillée d’affaires mettant en cause la probité de certains candidats.

Le Premier ministre Édouard Philippe a affiché vendredi sa "confiance" envers Richard Ferrand, considérant que les électeurs seraient "le juge de paix" pour le ministre et candidat aux élections législatives des 11 et 18 juin.

Avec AFP

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