La jeune marocaine Najlae Lhimer a obtenu son visa de retour

Najlae Lhimer, la lycéenne marocaine sans papiers récemment refoulée vers le Maroc et que Nicolas Sarkozy s’est dit lundi « prêt à accueillir en France si elle le souhaite », a obtenu son visa mercredi, a informé l’ambassade de France à Rabat.

La jeune marocaine Najlae Lhimer a obtenu son visa de retour
"Le visa sollicité hier a été délivré ce matin", a confié une source autorisée à l’ambassade de France. Najlae Lhimer a confirmé l’information à l’AFP. "Je suis très heureuse. Je ne sais pas encore quand je vais partir (en France), mais j’ai mon visa, et c’est le plus important. Un grand merci à ceux qui m’ont aidée", a déclaré la jeune fille.

La jeune Marocaine avait déclaré lundi qu’elle sauterait dans le premier avion à destination de la France une fois son visa obtenu.

L’expulsion de Najlae le 20 février avait suscité autant d’émoi que d’indignation. Scolarisée dans un lycée professionnel à Olivet (Loiret), elle a été refoulée vers le Maroc le jour même où elle déposait plainte à la gendarmerie pour maltraitance de la part de son frère. Elle avait quitté le pays depuis cinq ans, pour échapper à un mariage forcé et pour poursuivre ses études en France .

En situation irrégulière depuis novembre dernier, date d’expiration de son visa, Najlae avait reçu une décision de refus de séjour et d’obligation de quitter le territoire français. Une décision du préfet qu’elle avait l’intention d’attaquer. Elle avait demandé une aide juridictionnelle pour payer un avocat et attendait une réponse du bureau d’aide.

Du fait de son expulsion, Najlae n’a pas pu saisir la justice pour les violences subies. Plusieurs associations ont considéré que ses droits avaient été bafoués. En tête de la mobilisation, RESF(Réseau éducation sans frontière), l’association « Ni putes, ni soumises », la Cimade.

Les appels à son retour se sont intensifiés. La secrétaire d’Etat à la politique de la ville a récemment fait part de son souhait de voir Najlae revenir en France.

Ce n’est pas la première fois que l’expulsion de jeunes sans papiers scolarisés suscite autant de protestations. Dans une autre affaire, une jeune marocaine de 18 ans, arrivée l’âge de 13 ans à Clermont ferrand, a pu rentrer en France ce dimanche, un mois après avoir été refoulée vers le Maroc.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite