La gauche remporte la majorité absolue au Sénat, une 1ère dans l’histoire de la Ve République

A sept mois de la présidentielle, le Sénat a basculé dimanche. La gauche a crié victoire, imputant son résultat à l’insatisfaction des élus locaux vis-à-vis de la politique gouvernementale. La droite a concédé sa défaite, ne lui reconnaissant cependant qu’une "valeur symbolique".

"Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, le Sénat va connaître l’alternance", s’est réjoui Jean-Pierre Bel, qui préside le groupe socialiste au palais du Luxembourg en proclamant la victoire de la gauche. "Ce soir, il y a de façon certaine au moins 175 sénatrices et sénateurs de gauche, c’est-à-dire au delà de la majorité absolue", a assuré le chef de file des sénateurs socialistes.

"Ce qui s’est exprimé aujourd’hui, c’est une sanction à l’égard de l’UMP, de l’étouffoir qu’elle a mis sur les collectivités locales", a commenté Harlem Désir devant la presse. "C’est une poussée historique de la gauche puisque dans la plupart des départements nous progressons, nous conquérons des sièges et c’est évidemment un signe très encourageant aussi pour 2012".

François Hollande, favori des primaires socialistes pour la présidentielle, a noté que cette majorité de gauche au Sénat – une première depuis 1958 – lui offrait un cadre privilégié s’il était élu à l’Elysée en 2012. "Pour le prochain président de la République, s’il est de gauche, ça sera la première fois qu’il y aura la possibilité de travailler avec une majorité de gauche au Sénat", a noté le député de Corrèze. "Ni François Mitterrand pendant ses deux septennats, ni Lionel Jospin quand il était Premier ministre n’avaient eu cette configuration".

Martine Aubry, candidate aux primaires socialistes considère que "cette victoire vient de loin avec des élus qui veulent que la République renaisse".

Le premier ministre, François Fillon, prend acte de la "forte poussée" de l’opposition, "accentuée par les divisions de la majorité", et appelle au "rassemblement de tous les élus qui se reconnaissent dans les valeurs de la majorité présidentielle". "Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain", poursuit dans un communiqué le premier ministre, pour qui "ce soir, la bataille commence".

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