La fessée en débat au Conseil de l’Europe

Trente ans après l’interdiction par la Suède des châtiments corporels infligés, les opposants à la violence envers les enfants organisent un débat sous l’égide du Conseil de l’Europe à Strasbourg, mardi 27 avril, avec l’ONG Save the children.

L’institution souligne que "l’intérêt des médias internationaux pour cette question a été ravivé par les travaux de recherche de l’université de Tulane, à La Nouvelle-Orléans, dont il ressort que les enfants à qui l’on administre plus souvent la fessée à l’âge de 3 ans sont plus prompts à l’agressivité à l’âge de 5 ans". Les quarante-sept Etats membres veulent lancer une grande campagne "Levez la main contre la fessée".

En France, la députée UMP de Paris et pédiatre Edwige Antier a déposé une proposition de loi dans ce sens. "L’enfant a droit à une éducation non violente. Aucun enfant ne peut être soumis à des châtiments corporels ou à toute forme de violence physique ", stipule son article unique. A ce jour, vingt pays ont instauré l’interdiction des châtiments corporels et huit autres se sont engagés à le faire.

"Il y a des façons de discipliner les enfants de manière efficace sans avoir à les frapper et cela peut même réduire leurs chances d’être agressifs plus tard", explique Catherine Taylor, chercheur en santé publique à l’Université de Tulane (Louisiane, sud). "Les parents n’ont pas à avoir recours à la fessée pour obtenir ce qu’ils veulent. S’ils évitent la fessée mais utilisent des moyens non physiques, leur enfant aura de meilleures chances de bien se comporter plus tard", ajoute-t-elle.

L’American Academy of Pediatrics recommande le "coin" comme punition, un procédé qui donne à l’enfant le temps de réfléchir à son comportement et aux conséquences de ses actes.

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