La diplomatie royale a réussi à mettre fin à touts les tentatives de couper le Maroc de sa profondeur africaine

– Par Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) –

Le discours du 20 août 2017 prononcé à l’occasion du 64e anniversaire de "la révolution du Roi et du peuple", n’a pas dérogé à son contexte historique. Empreint de toutes les valeurs du sacrifice, de fidélité et de générosité avec l’ambition manifeste continuer à porter le flambeau de cette révolution renouvelée. Celle là même qui avait inspiré les mouvements de libération dans le Maghreb arabe ou en Afrique, avec tour l’impact qu’elle a eu sur sur l’indépendance et leur construction.

Le contexte historique de la révolution du 20 août 1953 a fait du rappel de la chronologie historique une nécessité pour raviver la mémoire collective de l’histoire commune entre le Maroc et le continent africain. Cela commence par la première opération pour le maintien de la paix au Congo, passant par la création du premier ministère des affaires africaines qui sera une tribune soutenant les mouvements de libération en Afrique jusqu’à la tenue de la réunion fondatrice de l’Organisation de l’union africaine à Casablanca, proclamée quelques d’années plus tard à Addis Abeba (Ethiopie).

Ce rappel historique n’est qu’un bref épisode des efforts inlassables fournis par le Maroc pour la construction de pays africains indépendants et souverains, après les sacrifices du combat commun consentis pour la liberté et l’indépendance…

Les conditions politiques et idéologiques de la seconde moitié du siècle dernier auront déstabilisé les relations entre le Maroc et l’Afrique. Des adversaires du Maroc ont fomenté des "complots historiques et politiques", qui ne sont plus un secret pour personne et qui font désormais partie des pratiques de la guerre froide… !

Pour tout cela, les calculs conjoncturels n’ont pas été déterminants dans le choix du Maroc de se tourner vers l’Afrique. Cette démarche s’inscrit dans une approche bien établie héritée des ancêtres et qui disposaient d’une connaissance aussi riche que pointue de la réalité africaine. C’est le fruit des efforts et de l’activisme de la diplomatie royale à travers de nombreuses visites sur les théâtres africains. Ces visites royales pour 29 pays ont dépasse la cinquantaine…

La diplomatie royale a, en effet, réussi à mettre fin à touts les tentatives d’isoler le Maroc et de le couper de sa profondeur africaine. Période qui état intervenue 1984 lorsque Le Maroc, protestant contre l’admission de la fantomatique « RASD » au sein de l’Organisation de l’union africaine en 1984 . Ce choix d’ouvrir la porte de l’OUA à la structure séparatiste marocaine était une violation manifeste à cause du droit et de la légitimité internationale dans la mesure où en admettant le Polisario comme membre alors qu’il ne jouit pas des caractéristiques d’un état tel que défini par le droit international.

La diplomatie marocaine a adopté une approche basée sur une politique solidaire et la conclusion de partenariats équilibrés pour l’intérêt bien compris des peuples africains, en lançant des mégaprojets structurants de développement comme le gazoduc, la construction de complexes de production d’engrais, ou des projets de développement humain dans les domaines de la santé, de la formation, etc.

Ceci a conforté la crédibilité Maroc auprès des pays-frères africains qui ont vivement accueilli Sa Majesté le Roi Mohammed VI quand Il a prononcé le discours de la réintégration de l’Organisation de l’union africaine en Ethiopie en 2017. Un retour qui constitue un tournant historique et diplomatique majeur et une victoire politique contre les opposants qui ont essayé de barrer la route à la réintégration du Maroc de la maison africaine, en utilisant des méthodes classiques comme "les accusations préfabriquées" ou "l’achat de voix" dévoilant ainsi leur façon d’attirer certaines parties à adopter leur thèse "trompeuse", en échange de gaz ou de pétrole !!

La victoire diplomatique sera couronnée en remettant le processus de règlement onusien sur la bonne voie, comme réaffirmé dans le rapport du Secrétaire général des Nations Unies et la résolution du Conseil de sécurité en avril 2017.. En respectant les références encadrant le règlement engagé, en mettant en valeur l’initiative d’autonomie marocaine en tant que cadre de négociation et en définissant les responsabilités juridiques et politiques qui incombent à la partie véritablement impliquée dans ce conflit régional.

Le retour à la maison africaine a eu des retentissements positifs sur le dossier de l’intégrité territoriale, notamment sur les positions des pays africains qui ont continué à retirer leur reconnaissance de l’entité du Polisario, sur les positions de la communauté internationale où la proposition marocaine d’autonomie bénéficie d’un appui de plus en important, sur les décisions de l’Union africaine ou sur le renforcement de la dynamique du dossier auprès des Nations unies … Aussi, le discours royal fait l’éloge de la diplomatie marocaine et de son travail efficace dans la préservation des intérêts supérieurs du Royaume et s’est félicité de la gestion proactive de la crise d’El-Guergarate qui a permis de faire échec aux tentatives destinées à altérer la situation qui prévaut dans le Sahara, et de démystifier l’illusion des « territoires libérés ».

Parallèlement aux dimensions historique et diplomatique, le discours de 2017 compte également des dimensions économique et sociale en utilisant des concepts comme « l’intérêt commun », « partenariats solidaires », « gagnant-gagnant », puisque le Maroc ne fait pas valoir l’argent comme monnaie de change mais met son expertise et son expérience à la disposition de ses frères africains. Le discours royal assure, à cet égard, que l’orientation vers l’Afrique ne sera pas au détriment des priorités nationales car elle constitue une valeur ajoutée à l’économie nationale, contrairement aux mystifications selon lesquelles le Maroc débourserait des sommes considérables en Afrique, au lieu de les allouer aux Marocains.

Bien plus qu’une valeur ajoutée, l’adhésion du Maroc à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO, 15 pays et 320 millions d’habitants) contribuera à réaliser l’intégration économique et à promouvoir le développement humain dans notre région et dans le prolongement de l’Union africaine ou les maitres-mots sont l’union, la sécurité et la paix .

Enfin, nous devons tous considérer la date du 20 août comme une révolution annuelle qui se renouvelle et se prolonge à travers ses effets au Maghreb et en Afrique et préserver ses valeurs inspirantes pour consolider la paix et la stabilité afin de réaliser nos intérêts communs en restant fidèles à l’histoire commune des peuples de l’Afrique.

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