Le président français Nicolas Sarkozy est décrit comme une personnalité susceptible et autoritaire. Il n’est pas le seul à être étrillé par les diplomates américains : le président du conseil italien Silvio Berlusconi est traité de dirigeant incapable et inefficace, la chancelière allemande Angela Merkel est qualifiée de dirigeante qui évite de prendre des risques et manque souvent d’imagination.
Cette note, diffusée par le Guardian, rend compte d’un entretien à Paris entre Jean-David Levitte et le sous-secrétaire d’Etat américain Philip Gordon le 16 septembre 2009, lors duquel est évoqué un éventuel durcissement des sanctions contre Téhéran. "L’actuel régime iranien est dans les faits un Etat fasciste et le temps est venu de décider des prochaines étapes", peut-on lire dans ce document. Jean-David Levitte y souligne que la réponse aux gestes d’ouverture du président Barack Obama envers l’Iran est une "farce". Le conseiller diplomatique de l’Elysée estime, à propos d’Hugo Chavez, que le président vénézuélien est "fou" et que même le Brésil n’est plus en mesure de le soutenir. "Malheureusement, Chavez transforme un des pays les plus riches d’Amérique latine en nouveau Zimbabwe."