«La diaspora marocaine en Europe» , un livre de zakia Daoud

Dans son dernier ouvrage qu’elle présentera le 28 septembre à la Villa des arts de Casablanca, Zakia Daoud se penche sur le phénomène migratoire.

«La diaspora marocaine en Europe» , un livre de zakia Daoud
Zakya Daoud est toujours à l’œuvre. Après ses biographies où elle retrace un peu de l’histoire du Maroc et de ses hommes, la grande dame des lettres se penche sur le sujet de l’immigration. Son dernier ouvrage intitulé «La diaspora marocaine en Europe», qui sort en avril dernier, fera l’actualité le mois prochain. Et c’est Zakya Daoud, elle-même, qui le présentera le 28 septembre prochain à la Villa des arts de Casablanca, à partir de 19h. Journaliste et écrivaine marocaine, d’origine française, Zakya Daoud propose à travers cet ouvrage, construit sur des interviews et sur le résultat de deux sondages, une analyse du phénomène diasporique et migratoire de la communauté marocaine à travers le monde et fait le point sur tous les problèmes vécus par les Marocains émigrés. Officiellement, ils sont 3.400.000 éparpillés dans les cinq continents, surtout en l’Europe qui regroupe 85% d’entre eux et où leur présence a doublé en douze ans, avec une large prééminence pour la France où ils sont installés depuis un siècle. Ils sont depuis un demi-siècle en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, et depuis quelques décennies en Espagne et en Italie…

Le livre revient donc sur les détails du mode de vie que mènent les Marocains de l’Europe et apporte également des réalités précises sur les chiffres des immigrés ainsi que leur profil socioprofessionnel. «En réalité, si l’on compte les clandestins et les enfants de moins de 16 ans exclus des statistiques, ils sont plus de cinq millions, beaucoup plus si l’on y ajoute tous ceux qui ont été rayés des listes des étrangers, notamment en Allemagne, pour cause de naturalisation ou issus de mariages mixtes. Cela concerne plus de la moitié des 5,8 millions de ménages recensés au Maroc en 2004 touchés par ce phénomène diasporique et migratoire qui s’est profondément modifié depuis vingt ans, en ce qu’il s’est rajeuni, féminisé et amplifié, puisqu’il continue de manière incessante».

Insérés, les Marocains le sont incontestablement en Europe : plus de 50% sont naturalisés et 28% sont en instance de l’être. Ils parlent à 90% la langue de leurs pays d’accueil, y votent, y vivent, y investissent, y étudient, y travaillent, y réussissent. Comment vivent-ils les débats d’identité qui agitent le vieux continent, la montée de la xénophobie qui le caractérise et qui marque chaque élection, et, de plus en plus, la conjonction, partout, de l’immigration à la délinquance ? Quelle est l’identité mixte et plurielle qu’ils ont su construire ? Se sentent-ils piégés entre leur intégration réelle, qui n’est en aucune manière une assimilation, et le rejet politique qu’on leur oppose de plus en plus, comme à tous les émigrés ? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage, construit sur des interviews et sur le résultat de deux sondages, ambitionne de répondre.

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