La crise économique domine la campagne présidentielle française

La crise économique domine la campagne présidentielle française
La campagne électorale pour la présidentielle, prévue dimanche en France, est dominée par les retombées de la crise économique en Europe, qui constituent l’une des principales préoccupations des Français.

Les programmes des deux grands favoris de la présidentielle des 22 avril (1er tour) et 6 mai (2ème tour), à savoir François Hollande et Nicolas Sarkozy, se sont ainsi concentrés sur les sujets économiques et sociaux, notamment la problématique du chômage, la réforme de la fiscalité et de la retraite ou encore la question de l’immigration.

Le candidat de l’Union pour un mouvement populaire et président sortant, Nicolas Sarkozy (droite), s’engage dans son programme électoral à rétablir l’équilibre des comptes publics dès 2016 et à augmenter la TVA (de 19,6 à 21,2 %) pour financer des baisses de charges patronales censées doper la compétitivité de l’industrie. Il s’engage aussi à diviser par deux le nombre d’immigrés légaux (à 100.000) et à durcir les conditions pour le regroupement familial, tout en plaidant pour une révision des accords de Schengen afin de renforcer le contrôle aux frontières.

Pour le candidat socialiste (PS) François Hollande, qui prévoit le retour à l’équilibre budgétaire à fin 2017, il propose une réforme fiscale avec tranche à 75 % pour les revenus dépassant 1 million d’euros annuels, le relèvement de l’impô t sur la fortune pour les plus riches, la taxation du patrimoine des exilés fiscaux et la suppression de 29 milliards d’euros de niches fiscales.

La création de 60.000 postes dans l’éducation en cinq ans, la diminution du nombre d’entrées des immigrés (sans objectif chiffré), le droit de vote pour les étrangers communautaires aux élections locales et la réduction de 30 % de la rémunération du président et des ministres figurent également parmi les principaux points du programme de François Hollande.

La candidate de l’extrême droite Marine Le Pen, classée derrière les deux principaux favoris dans les sondages, s’est également engagée à rétablir l’équilibre budgétaire en 2018, tout en évoquant la sortie de l’euro et le retour au franc.

Au volet social, la candidate du Front national propose la réduction à 10.000 du nombre d’entrées annuelles d’immigrés en France, la suppression du regroupement familial et du droit du sol pour acquérir la nationalité française et l’expulsion systématique des illégaux, outre la sortie de l’UE et le retour aux frontières nationales.

Outre le rétablissement de l’équilibre budgétaire en 2016, le candidat du centre François Bayrou (Mouvement démocrate) promet, lui, une réforme fiscale avec taxation des hauts revenus, diminution d’exonérations fiscales et la maîtrise des flux migratoires sans objectif chiffré.

Les candidats de la gauche radicale: Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon et Jacques Cheminade, ont pour leur part focalisé leur campagne sur l’amélioration du pouvoir d’achat des Français, en proposant une revalorisation du niveau du SMIC à 1700 euros nets.

Selon les derniers sondages, le président sortant serait crédité de 26 à 29 % des intentions de vote contre 26 à 30 % pour son rival socialiste, suivis de Marine Le Pen (entre 14 et 17 %) Jean-Luc Mélenchon (entre 12 et 17 %) et de François Bayrou (entre 9 et 12 %).

Près de 45 millions de français seront ainsi appelés à se rendre dimanche aux urnes pour départager les candidats en lice. Toutefois, l’un des enjeux de ces élections demeure le taux de participation qui s’est situé autour de 83 % lors de la présidentielle de 2007.

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