La conférence ministérielle de Tanger ouvre la voie à la société civile au Dialogue 5+5 (Fabius)

La conférence ministérielle de Tanger a ouvert la voie à la société civile au Dialogue 5+5, a souligné le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, mettant en avant la détermination des ministres des Affaires étrangères à continuer d’associer le tissu associatif aux prochaines réunions du Dialogue en Méditerranée occidentale.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, à l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue "5+5", co-présidée, mercredi à Tanger, par le Maroc et le Portugal, M. Fabius a fait savoir que les ministres "sont déterminés à s’emparer de nouveaux sujets et à continuer à associer la société civile dans ses prochaines réunions".

A cette occasion, le chef de la diplomatie française a mis en exergue l’importance des sujets abordés lors de cette réunion, notamment ceux portant sur l’économie, la jeunesse et la sécurité dans la région.

Interrogé sur le développement et la montée des flux migratoires, M. Fabius a attribué ce phénomène à l’exacerbation de la pauvreté, l’existence des conflits politiques vifs et à l’insuffisance de développement, estimant que les pistes de solutions portent notamment sur la lutte contre la pauvreté et la promotion de la croissance économique dans la région.

Concernant la question des changements climatiques, le ministre a rappelé la tenue prochainement à Paris de la conférence COP21, visant à lutter contre le dérèglement climatique, notant qu’un "optimisme actif" peut se dégager, grâce à une série de résultats d’engagement d’informations et à la prise de conscience internationale autour de ce sujet.

Sur la question libyenne, il a indiqué que les ministres des AE du 5+5 ont souligné la nécessité et l’urgence de faire en sorte que l’accord proposé de formation d’un gouvernement de concorde nationale capable de reprendre le contrôle du pays soit accepté, ce qui est de nature, selon eux, à avoir des conséquences positives sur les flux migratoires et la stabilité dans la région.

Pour ce qui est de la question israélo-palestinienne, le ministre français a estimé que la situation requiert de "rendre justice aux Palestiniens et de garantir la sécurité pour Israël", estimant que cette question, qui restera ouverte, peut à tout moment embraser l’ensemble de la région.

"C’est vrai que la France ne se résigne pas, c’est pour ça nous avons présenté il y a quelques semaines des propositions lors d’une tournée qu’on a effectuée dans la région et nous allons essayer de les appliquer en raison de leur justesse", a-t-il poursuivi.

La France est également convaincue, à côté des pays arabes, de la nécessité de poursuivre le processus de négociation et de discussion entre les deux parties, avec un accompagnement international large, a indiqué le ministre.

Sur l’intervention russe en Syrie, M. Fabius a assuré que le président français considère qu’il faudrait une transition politique à opérer en Syrie, à côté des actions militaires à mener contre Daech et Jabhat al-Nosra, notant que les attaques russes ont été menées juste contre des rebelles syriens modérés.

"La France est convaincue que tant que le président syrien, Bachar el-Assad, est à la responsabilité il sera impossible d’obtenir l’unité nécessaire en Syrie à cause des crimes qu’il a commis", a-t-il estimé, notant l’impératif d’avoir un gouvernement de l’union nationale composé de certains éléments du régime, y compris des cadres de l’armée, et des membres de l’opposition "non terroriste", afin de pouvoir travailler de concert avec l’armée syrienne pour se retourner contre Daech et les groupes terroristes.

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