La conférence internationale sur la Libye appelle à un cessez-le-feu immédiat et à l’union nationale

La conférence internationale sur la Libye, tenue dimanche à Rome, a lancé un appel à un cessez-le-feu « immédiat » et à la formation d’un gouvernement d’union « dans les plus brefs délais » pour mettre fin au chaos qui règne dans le pays.

"Nous appelons toutes les parties à accepter un cessez-le-feu immédiat et global dans toute la Libye", ont souligné les responsables dans un communiqué conjoint, réaffirmant leur engagement à fournir une assistance humanitaire à ce pays.

La formation d’un gouvernement d’union nationale basé à Tripoli est "essentiel pour faire face, en partenariat avec la communauté internationale, aux défis auquel le pays est confronté dans les domaines humanitaire, économique et sécuritaire", selon le communiqué dont les signataires apportent leur soutien aux "efforts du peuple libyen pour faire de la Libye un Etat sûr, démocratique, prospère et unifié".

"Ceux qui sont responsables des violences et ceux qui font obstruction et minent la transition démocratique en Libye devront en assumer les conséquences", ont-ils prévenu.

"Nous ne pouvons pas permettre que le statu quo perdure en Libye", a martelé le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de cette réunion. "C’est dangereux pour la viabilité de la Libye, c’est dangereux pour les Libyens, et maintenant que Daech (acronyme arabe de l’EI) renforce sa présence, c’est dangereux pour tout le monde".

Pour sa part, le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentilini, a indiqué que la communauté internationale "affrontera la menace terroriste en Libye dans les prochains mois". L’Italie devra "jouer un rôle fondamental" dans le cadre des décisions que prendra l’ONU dans les prochains jours en vue de la stabilisation du prochain gouvernement libyen, a-t-il dit.

"Une convergence sans précédent a été enregistrée lors de cette réunion", a t-il dit, relevant une "unanimité" en faveur de l’entente à laquelle sont parvenues les parties libyennes en vue de signer un accord la semaine prochaine au Maroc.

Co-organisée par l’Italie et les Etats-Unis, la conférence internationale sur la Libye, qui a achevé ses travaux dimanche en fin d’après-midi à Rome, s’est déroulée en présence des chefs de la diplomatie de plusieurs pays, dont ceux américain et italien ainsi que l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler.

Ont pris part à cette rencontre également des représentants des autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Royaume-Uni, Chine, France Russie), des grands pays européens et des pays de la région dont le Maroc, représenté par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, ainsi que les représentants d’organisations régionales dont la Ligue arabe et l’UE.

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