La classe politique et religieuse en France en émoi après le drame survenu dans une église près de Rouen

La classe politique et religieuse en France a exprimé son émoi et sa colère après la prise d’otages survenue mardi dans une église catholique près de Rouen (nord ouest) au cours de laquelle un prêtre a été assassinée et une autre parsonne a été grièvement blessée.

Le président français François Hollande, qui s’est rendu sur le lieu du drame, a qualifié d’"ignoble attentat terroriste" cette prise d’otages, évoquant un "lâche assassinat mené par deux terroristes se réclamant de Daesh".

Le chef de l’Etat français a souligné que son pays doit mener la guerre par tous les moyens contre l’organisation terroriste Daech, notant que la menace terroriste reste très élevée en France et que les terroristes veulent diviser les Français.

"Les Français doivent savoir qu’ils sont menacés", a-t-il insisté, appelant à la cohésion et l’unité de tous les membres de la société et à la prise de conscience que les terroristes ne renonceront à rien.

Il a également annoncé qu’il réunira mercredi la Conférence des représentants des cultes en France et qu’il recevra mardi soir à l’Elysée Monseigneur Lebrun, archevêque de Rouen.

Le Premier ministre Manuel Valls a, de son côté, dénoncé une "attaque barbare".

"Horreur face à l’attaque barbare d’une église de Seine-Maritime. La France entière et tous les catholiques sont meurtris. Nous ferons bloc", écrit-il sur son compte Twitter.

Révoltés et chagrinés, les responsables politiques français de tous bords ont condamné dans les termes les plus fermes cet acte criminel, s’interrogeant, jusqu’où iront "les barbares" dans leur sale besogne.

"C’est la guerre" a indiqué l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, notant qu’il n’y a pas "d’autre choix que de la mener et de la gagner". "Notre ennemi n’a pas de tabou, de limite, de morale, de frontière. Nous devons être impitoyables", sans "arguties juridiques", a ajouté le président du parti Les Républicains (droite-opposition), appelant le gouvernement à appliquer "sans délai" les propositions de la droite sur l’antiterrorisme. Pour l’ancien Premier ministre François Fillon, l’assassinat d’un prêtre est un acte "abominable, lâche et révoltant", face auquel l’indignation ne suffit plus.

Cette attaque a été également dénoncée par l’archevêque de Rouen Mgr Dominique Lebrun, qui a indiqué que l’église catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes.

Le religieux, qui participe aux Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie en Pologne, a demandé aux jeunes de ne pas baisser les bras devant les violences et de devenir des apôtres de la civilisation de l’amour.

De son côté, le président de la Conférence des évêques de France Mgr Georges Pontier, également archevêque de Marseille, a souligné que l’arme de l’église est la miséricorde, soulignant que les chrétiens catholiques ne doivent pas se raidir, mais au contraire "aller vers des gens différentes de nous : vers des athées, des musulmans, des juifs. C’est quand on ne se connaît pas qu’on a peur".

Deux assaillants ont pris mardi matin en otages un curé, deux sœurs et deux fidèles à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’affaire.

Le prêtre de l’église a été assassiné tandis que l’un des otages, gravement blessé, est actuellement entre la vie et la mort. Quant aux deux assaillants, ils ont été abattus par la police à leur sortie de l’église.

Les deux preneurs d’otages s’étaient introduits dans l’église mardi matin pendant une cérémonie. Le curé, deux religieuses, et deux fidèles se trouvaient dans l’édifice religieux. L’alerte a été donnée par une religieuse, qui a réussi à sortir de l’église.

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