La Turquie et la Chine signent plusieurs accords de coopération
La Turquie et la Chine ont signé, mardi à Ankara, plusieurs accords de coopération, notamment dans le domaine de la finance, lors d’une cérémonie présidée par le président turc, Abdullah Gul, et le Vice-président chinois, Xi Jinping, en visite officielle de deux jours en Turquie.
Un mémorandum d’entente a été également signé entre la Radiodiffusion publique turque "TRT" et la télévision chinoise "CCTV", ajoute la même source.
Le vice-président chinois a entamé mardi une visite officielle de deux jours en Turquie, placée sous le signe du renforcement des relations économiques bilatérales, sans négliger les questions régionales, notamment la crise en Syrie, qui intéresse les deux pays.
La Chine veut développer davantage sa coopération stratégique avec la Turquie, a déclaré le responsable chinois à son arrivée à Ankara, ajoutant que depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1971, la coopération entre la Turquie et la Chine a enregistré d’importants progrès dans les domaines politiques, économiques et culturels.
Xi Jinping a rencontré, mardi matin à Ankara, le président turc, Abdullah Gul, et le président du Parlement, Cemil Cicek. Il devrait regagner dans l’après-midi la ville d’Istanbul, où il s’entretiendrait avec le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qui se trouve en période de convalescence après l’opération chirurgicale qu’il a subie il y a un peu moins de deux semaines.
Mercredi prochain, le vice-président chinois, qui est accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires, devrait s’adresser à un forum d’affaires sino-turc qui se penchera sur les moyens de renforcer les investissements bilatéraux.
La consolidation des relations commerciales figure également au menu de la visite de Xi Jinping. Les échanges commerciaux entre la Turquie et la Chine ont connu lors de la dernière décennie une progression fulgurante, passant de 1 milliard de dollars à 24 milliards en 2011.
Suite à cette évolution, la Chine est devenue le troisième partenaire commercial de la Turquie, selon les statistiques officielles.
L’année en cours a été déclarée l’année de la Chine en Turquie et 2013, l’année de la Turquie en Chine.
Outre les relations économiques, les deux parties échangeront sur des sujets régionaux, dont le dossier chaud de la Syrie, sur lequel Ankara et Pékin ne partagent pas la même vision.
La Turquie a rompu tous les liens et contacts avec son ex-allié, Bachar Al Assad, président syrien, qui refuse toujours de céder le pouvoir malgré les soulèvements populaires qui se multiplient en Syrie, préférant la violence et l’effusion de sang pour les réprimer.
La Chine, pour sa part, avait usé de son droit de véto au Conseil de sécurité de l’ONU, avec la Russie, pour bloquer une résolution condamnant les exactions du régime de Bachar Al Assad.
Le régime syrien est secoué depuis mars dernier par un mouvement de contestation populaire qu’il réprime au prix de milliers de morts, selon des militants des droits de l’Homme.