La Tunisie favorable à une « force arabe de maintien de la paix » en Syrie

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La Tunisie est favorable à une "force arabe de maintien de la paix" en Syrie, a déclaré mercredi à l’AFP son président Moncef Marzouki, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

"Une opération de maintien de la paix par des pays arabes, oui, c’est envisageable (…) On va vraiment pousser tout ce qui est de l’ordre de la solution pacifique, mais s’il le faut, il faut qu’il y ait une force d’intervention de maintien de la paix arabe, oui", a dit M. Marzouki.

Le président tunisien s’exprimait au lendemain d’un appel du Qatar devant l’Assemblée générale de l’ONU à une intervention militaire de pays arabes en Syrie pour "faire cesser le bain de sang".

Une réunion de ministres de pays membres de la Ligue arabe s’est tenue mercredi à l’ONU sur le conflit syrien.

"La Tunisie avait déjà parlé d’un corps de paix arabe", a ajouté M. Marzouki, qui s’exprimait en français.

"Il faut que nous fassions quelque chose car il est évident que face à ce dictateur sanguinaire, à mon avis on est face à un véritable Néron qui est capable de détruire l’ensemble du pays pour rester au pouvoir, il faut maintenant que nous prenions nos responsabilités en tant qu’Arabes", a plaidé le président de la Tunisie.

S’exprimant ensuite en anglais auprès de quelques journalistes, le président Marzouki a jugé que la situation humanitaire en Syrie était "catastrophique" et "insupportable" et que "le peuple syrien n’avait malheureusement pas le soutien qu’il mérite".

Le Qatar est le chef de file des pays arabes qui appuient la rébellion syrienne et son émir, Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, avait rappelé mardi à l’ONU l’envoi par la Ligue arabe en 1976 d’un contingent de 30.000 hommes pour tenter de mettre fin à la guerre civile au Liban. Il a ensuite évoqué, en guise de "plan B", une zone d’exclusion aérienne pour protéger certaines parties du territoire syrien.

Les Etats-Unis sont pour leur part opposés à une intervention militaire directe en Syrie, mais doivent annoncer en fin de semaine une aide supplémentaire "non létale" à la rébellion syrienne pour qu’elle puisse "se protéger et se défendre", selon un diplomate américain.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait qualifié mardi la guerre civile en Syrie de "désastre régional" menaçant la paix mondiale, et réclamé à ce titre une action du Conseil de sécurité — divisé entre Occidentaux, Russes et Chinois

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