La Tunisie demande un soutien international pour réussir « la transition démocratique » de son pays

La Tunisie "n’est pas moins importante que d’autres pays en Europe tels que la Grèce ou l’Ukraine", a déclaré mercredi le chef de la diplomatie tunisienne Mongi Hamdi, demandant un soutien international pour réussir "la transition démocratique" de son pays.

"C’est dans l’intérêt de tout le monde que la Tunisie réussisse sa transition démocratique. On doit faire en sorte que la Tunisie soit une success story, car si elle n’y arrive pas, aucun pays arabe ne va réussir", a déclaré M. Hamdi à Paris, après un entretien avec son homologue français Laurent Fabius.

"On a fait notre travail, un travail exemplaire, et on attend que nos partenaires viennent nous aider à accomplir notre mission, la transition démocratique en Tunisie", a souligné M. Hamdi. Son pays, berceau des printemps arabes, s’est doté fin janvier d’une constitution saluée par ses partenaires occidentaux.

"S’il y a un pays qui peut sortir de la crise, c’est la Tunisie (…) Notre intérêt, c’est que nous parvenions à des transitions arabes réussies", a renchéri M. Fabius, assurant que la France, important partenaire commercial de la Tunisie, était "mobilisée concrètement".

Il a évoqué la collaboration en matière de lutte antiterroriste dans un pays confronté, depuis la chute de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali en 2011, à un essor des groupes jihadistes et fragilisé par la Libye voisine en plein chaos.

L’armée tunisienne a demandé une aide matérielle pour lutter contre les groupes armés basés dans les monts Chaambi, à la frontière algérienne, où des affrontements avaient fait une vingtaine de morts parmi les forces de sécurité tunisiennes en 2013. "Des discussions ont eu lieu et continuent, notamment sur les questions d’hélicoptères et sur les pièces de remplacement" que la France pourrait livrer, a déclaré M. Fabius.

Son homologue tunisien a rappelé que les priorités du gouvernement apolitique formé fin janvier par Mehdi Jomaâ étaient de sortir de la crise économique et de mener à bien la transition démocratique avec l’organisation d’élections générales libres et transparentes.

"Je suis presque sûr que les élections se tiendront avant la fin de l’année", a déclaré M. Hamdi.

La Tunisie émerge d’une année tourmentée marquée par l’assassinat de deux opposants de gauche et une crise politique qui a paralysé le pays. L’adoption le 26 janvier de la nouvelle Constitution et la formation d’un gouvernement apolitique ont signé le début d’une sortie de crise.

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