La Tunisie dans le chaos des milices libyennes

Plusieurs dizaines de Tunisiens ont été enlevés à Washafana, ville à l’ouest de Tripoli, et leurs ravisseurs réclament la libération d’un responsable libyen arrêté en Tunisie selon les autorités locales. C’est désormais une méthode éprouvée par les milices libyennes. Des travailleurs venus de Tunisie sont enlevés dans les villes situées aux alentours de Tripoli. Une milice demande alors la libération d’un des siens, incarcérés à Tunis. L’obtient. Puis libère les otages. C’est le scénario qui s’est déroulé le 12 juin dans le Consulat tunisien implanté à Tripoli. Dix agents ont été kidnappés par plusieurs hommes armés. Une frange de Fajr Libya (l’Aube de la Libye) qui exigeait la sortie de prison de Walib Klib, un membre de la famille. Klib a été extradé – « temporairement » selon les termes du ministre tunisien des Affaires étrangères. Les dix fonctionnaires ont été conduits au point de passage frontalier de Ras Jedir. Le Consulat a été fermé. Cet épisode a marqué la fin de la tentative de nouer des rapports fiables avec les autorités de Tripoli.

De nouvelles mesures à prendre par le gouvernement

En septembre puis en octobre, idem. Voici la Tunisie confrontée en ce début novembre à une nouvelle prise d’otages. Un groupe armé de Washafana, ville à l’ouest de Tripoli, exige la sortie de prison d’un des siens contre la vie sauve des dizaines de Tunisiens. Les autorités tunisiennes ont cette fois-ci brisé l’habituel silence pour confirmer l’information. Un personnage familier, Mustapha Abdelkabir, présenté comme « militant des droits de l’homme » et « spécialiste de la Libye » affirme qu’il y aurait non pas un mais dix otages dans cette ville en ce moment. Le gouvernement tunisien appelle une nouvelle fois les ressortissants tunisiens a quitter la Libye. Il devrait prendre de nouvelles mesures pour mieux protéger les travailleurs dans les zones les plus dangereuses. Le chaos libyen est en train de gagner la Tunisie. Outre le nombre de milices qui explosent, on en compte pas moins de 1600. La Tunisie se voit impuissante devant le vide politique et diplomatique qui règne chez son voisin libyen.

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