La Suisse se dote pour la première fois d’un arsenal anti-djihadiste

Le gouvernement suisse a indiqué, jeudi, avoir mis en place un « arsenal complet » pour faire face à la menace jihadiste, une première dans l’histoire du pays le plus neutre du monde.

Le gouvernement suisse a indiqué, jeudi, avoir mis en place un "arsenal complet" pour faire face à la menace jihadiste, une première dans l’histoire du pays le plus neutre du monde

"Des mesures aussi bien préventives qu’intrusives ont été prises ou sont en cours d’étude", a expliqué l’exécutif dans un communiqué, faisant part de sa préoccupation quant au départ de personnes dans des zones de conflit.

"Les dispositions visant à endiguer cet engouement et les dangers qui y sont liés relèvent des différentes étapes du parcours djihadiste", selon les conclusions du rapport d’un groupe de travail ad hoc rendu public jeudi.

Le rapport élaboré à la demande du gouvernement fédéral recommande "une relance du dialogue avec la communauté musulmane, la création d’une hotline ou un accès plus étendus aux données des passagers".

Qualifié de grande priorité, le dialogue avec la communauté musulmane aura pour objectif de favoriser l’intégration de ses membres et de les associer dans l’effort de lutte contre les velléités extrémistes.

En outre, les autorités prévoient la révision de la loi sur le renseignement de sorte "à pouvoir signaler les sympathisants du jihad dans le système d’information européen Schengen et prévenir ainsi leur départ dans des zones de conflit".

Plus de 60 "voyageurs du djihad" sont partis de Suisse pour combattre à l’étranger depuis 2001 jusqu’à fin 2014, un chiffre en forte augmentation depuis mai de l’an dernier, selon les services de renseignement de la Confédération (SRC).

En décembre dernier, 19 personnes ont regagné le territoire helvétique contre 16 en novembre, parmi elles un ancien combattant du groupe Etat islamique qui vient d’être condamné à 600 heures de travaux d’intérêt général mais aucune peine de prison.

D’après les estimations d’Europol, la police criminelle européenne, 3.000 Européens au total ont rejoint l’Irak et la Syrie pour y combattre aux côtés de groupes jihadistes. Ces personnes proviennent majoritairement de France, Belgique, Allemagne et Grande-Bretagne.

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