La SNCF condamnée pour discrimination envers les cheminots chibanis marocains

L’entreprise ferroviaire a été condamnée dans 9 dossiers sur 10 pour « discrimination dans l’exécution du contrat de travail » et « dans les droits à la retraite » à l’encontre de 832 cheminots marocains.

La SNCF a été condamnée pour discrimination envers plus de 832 cheminots chibanis marocains ce samedi matin, selon le conseil de prud’hommes de Paris. L’entreprise ferroviaire aurait été condamnée dans 9 dossiers sur 10 pour "discrimination dans l’exécution du contrat de travail" et "dans les droits à la retraite". En effet, les cheminots en question, pratiquement tous à la retraite, ont affirmé avoir été bloqués dans leur carrière et pénalisés à la retraite. Chacun d’entre eux réclamait 400 000 euros de dommages et intérêts.

Selon Le Monde qui rapporte les propos d’Abdelkader Bendali, un professeur marocain, les dommages et intérêts varient finalement entre "150 000 à 230 000" euros.

L’histoire de ces chibanis marocains ("cheveux gris" en arabe) remonte aux années 70, à l’époque où la SNCF cherchait à embaucher de la main d’œuvre bon marché et se tourna vers le Maghreb. En effet, la SNCF a signé une convention avec le gouvernement marocain et accueilli près de 2000 jeunes travailleurs, qu’elle a répartis partout en France au gré de ses besoins. Mais embauchés comme contractuels, c’est-à-dire en CDI de droit privé, ces travailleurs n’ont jamais bénéficié des avantages du statut de cheminots dont disposaient leurs collègues de nationalité française (protection sociale, de retraite, d’évolution de carrière…).

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